Les trois individus interpellés dans l’incident d’agression contre un café à Radès, banlieue sud de Tunis, n’ont aucun lien avec la » pensée takfiriste « , a assuré, aujourd’hui dimanche 26 mai 2019, le procureur de la République adjoint à Ben Arous, Omar Hanin.
Dans une déclaration à la TAP, Hanin a indiqué que les trois individus comparaîtront demain lundi devant le ministère public pour poursuivre l’enquête et prendre les mesures nécessaires à leur encontre.
Selon lui, le Parquet de Ben Arous a ordonné aux agents de la Brigade de lutte contre la criminalité à El-Gorjani de se saisir de l’affaire, précisant que plusieurs suspects ont été, d’ores et déjà identifiés. « L’enquête se poursuit », a-t-il fait savoir.
Plus tôt dans la journée, le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, que les unités de la sûreté nationale à Mégrine relevant du district de Ben Arous ont arrêté le principal suspect dans l’agression qui a eu lieu dans l’un des cafés à Radès (gouvernorat de Ben Arous).
Le suspect, âgé de 24 ans, connu sous le nom de « Macarty », habite à la cité Chatla à Radès Saline et a des antécédents judiciaires. Il fait l’objet d’un mandat de recherche, depuis 2018. Il a été arrêté avec deux de ses complices âgés de 19 et 27 ans et habitant à Radès, lesquels ont été reconnus par le propriétaire du café.
Les suspects ont été placés en garde à vue, après consultation du ministère public. L’affaire a été déférée à la sous-direction des affaires criminelles relevant de la direction de la police judiciaire, pour poursuivre l’enquête et identifier les autres suspects.
Ce communiqué intervient après deux communiqués du ministère de l’Intérieur que réaffirme que l’attaque contre le café n’a aucun rapport avec un groupe de takfiristes comme l’avait Me Mounir
Mounir Baatour avait maintenu sa thèse selon laquelle des takfiristes ont attaqué le café et ses clients non-jeûneurs. L’avocat précise que le café était bien ouvert et servait des clients quand des centaines de takfiristes l’ont pris d’assaut. Les clients ont bien essayé de sortir, mais ils ont été agressés « avec des sabres, un serveur ayant même été jeté du toit. Et de conclure que, pour lui, « il s’agit bien d’un acte terroriste…».
Pour sa part, la section de Ben Arous de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), indique dans un communiqué, rendu public aujourd’hui, que le président de la section, Ezzeddine Eddayekh, et un de ses membres, Mme Najet Zammouri, se sont rendus sur les lieux et ont pu faire des constats et recueillir des témoignages de personnes présentes sur les lieux au moment de l’incident, et selon lesquels, les « assaillants ont scandé des slogans à l’adresse des présents au café avant de procéder à la casse des vitres et à la mise à feu des lieux.