Tunis – UNIVERSNEWS (SEF) – Dans le secteur pétrolier, tous les espoirs se sont évaporés, depuis la révolution malheureuse de 2011, et pouvoir atteindre l’équivalent de la production d’avant, soit 120 mille barils/jour n’est plus qu’un rêve, contrairement à ce que pense les rêveurs de « Winou el pétrole !!! »… Et on espère que ceux qui avaient commercialisé ce slogan creux viennent, maintenant, expliquer comment ils avaient senti l’odeur de ce pétrole !!!
Les derniers signes sont inquiétants, et on est arrivé au plus bas, dans l’échelle de la production, et l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) dort sur ses lauriers… regardant les compagnies étrangères quitter le pays, sans bouger le petit doigt. Pourtant, il fut un temps où l’ETAP était bénéficiaire et prêtait, même, à l’Etat… mais, maintenant, c’est la disette et cette Entreprise est déficitaire de plus de mille millions de dinars !!!
La production nationale de pétrole brut s’est située à 1239 kilotonnes (kt), à fin novembre 2024, enregistrant, ainsi, une baisse de 14% par rapport à fin novembre 2023, selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de novembre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Cette régression a touché plusieurs champs à savoir Ashtart (-24%), El Hajeb/Guebiba (-33%), Gherib (-30%), Maamoura (-89%), Nawara (-17%), Miskar (-22%), El borma (-7%), Halk el Manzel (-16%), Cherouq (-12%), Hasdrubal (-7%), et Cercina (-9%).
D’autres champs ont enregistré, par contre, une augmentation de production à savoir Adam (+9%), Bir Ben Tartar (+44%), Sidi Litayem (+17%), Ezzaouia (+83%) et Ch. Essaida (+5%).
D’après la même source, la moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 33,3 mille barils/j, à fin novembre 2023 à 28,9 mille barils/j, à fin novembre 2024.
Tableau sombre aussi pour le gaz
Les ressources en gaz naturel (production nationale + forfait fiscal) ne se portent pas mieux et ont atteint 1947 ktep, à fin novembre 2024, enregistrant ainsi une baisse de 19% par rapport à la même période de l’année précédente, selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de novembre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
La production du gaz commercial sec a diminué, en effet, de 25%, la redevance sur le passage du gaz algérien a enregistré une baisse de 11% à fin novembre 2024 par rapport à fin novembre 2023 en se situant à 824 ktep.
Il convient de noter que le Champ Hasdrubal et celui de Nawara et Chalbia ont enregistré une baisse respectivement de 10%, et de 40%. Idem, pour le champ de Miskar dont la production a régressé de de 22%.
Pour ce qui est du Gaz commercial du sud, sa production a connu une hausse de 15%, à fin novembre 2024 par rapport à la même période de l’année écoulée.
L’observatoire a indiqué une baisse du forfait fiscal sur le transit de gaz d’origine algérienne de 11%, à fin novembre 2024 par rapport à la même période de l’année 2023.
Par ailleurs, la répartition de la redevance totale entre la redevance cédée à la STEG et la redevance exportée montre que la plus grande partie est cédée à la STEG (100% à fin novembre 2024).
A signaler qu’un dépassement des prélèvements STEG sur la redevance revenant à l’Etat Tunisien a été enregistré, à fin septembre 2024 d’une quantité de 152 millions de cm3, il est en cours de régularisation à partir du mois d’octobre 2024.
S’agissant des achats du gaz algérien, ils ont enregistré une baisse de 3% entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024, pour se situer à 2159 ktep.
L’approvisionnement national en gaz naturel a enregistré une baisse de 5% entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024 pour se situer à 4147 ktep.