Tunis – UNIVERSNEWS (Environnement) – Le secteur du bâtiment et des travaux publics génère chaque année environ des millions de tonnes de déchets de construction, de démolition et de réaménagement. Un chiffre énorme vu jusqu’à présent, mais, aucune action n’a été prise pour la régulation de ce secteur qui se développe en parallèle avec la croissance du secteur de la construction. Ces déchets du BTP sont composés au fond de déchets inertes, donc non dangereux. Mais du fait du manque de place sur les chantiers, d’un défaut d’information ou tout simplement d’indifférence de la part des maçons et autres travailleurs sur le site, il arrive fréquemment que des déchets spéciaux (type peinture, solvant) soient déposés avec les déchets non dangereux et les polluent.
Le directeur de l’administration centrale pour le programme national de la propreté et de l’esthétique de l’environnement au ministère de l’Environnement, Hamouda Limam, a déclaré, dans une radio privée, que les déchets de construction et de démolition sont au cœur d’une stratégie d’assainissement lancée en octobre dernier. Les premières interventions ont touché le Grand Tunis, à Ben Arous et à Kairouan puis dans une prochaine étape, Sousse et à Sfax.
À la vue des déchets de chantier dans la nature, notamment sur certains sites, il est clair que peu de mesures ont été prises dans ce sens. Ces déchets de construction peuvent être composés de briques, de béton, de bois, de matériaux de revêtement, de plastique, d’aluminium, d’acier, de matériel électrique, de matériaux d’isolation et de plomberie, d’emballages ou autres matériaux qui peuvent être récupérés, recyclés ou réutilisés. Ce processus permet ainsi de produire des matières premières ou des produits réutilisables contribuant de la sorte à réduire ou à éliminer l’impact négatif de ces déchets sur l’environnement.
Ces déchets de construction ou de démolition constituent un enjeu majeur. D’abord, parce qu’ils sont importants en termes de quantité et, en second lieu, car les matériaux qu’ils contiennent peuvent facilement être recyclés et réutilisés. Les professionnels et les autorités sont conscients de cette problématique. Une bonne nouvelle, le ministère de l’environnement compte aménager des zones de stockage pour ces déchets, avant de passer à leur valorisation. Les citoyens devront eux-mêmes transporter et déposer ces déchets dans les zones de collecte mises à leur disposition par les municipalités. (M.S)