Tunis – UNIVERSNEWS (SEF) – Les plaintes ne peuvent pas résoudre les problèmes, mais il y a des signes qui ne trompent pas concernant les tentatives européennes pour faire de la Tunisie un pays d’accueil et de résidence pour les migrants subsahariens… alors qu’aucun d’eux ne met sa main dans sa bourse ou, au maximum, envoie des miettes qui ne peuvent rien couvrir.
Avec plus de 50 réfugiés subsahariens, Sfax est sur un baril de poudre et ce n’est pas la joie, surtout au vu du coût de cette présence étouffante, dans un pays qui n’arrive pas, parfois, à satisfaire la demande de ses citoyens et qui est en train de connaître des pénuries, dans de nombreux domaines.
La Tunisie supporte la charge économique de près de 50 mille migrants clandestins installés dans la région de Sfax, soit 68 millions de dinars (MDt), selon une étude sur l’impact économique de la présence des immigrés irréguliers à Sfax.
Cette étude réalisée par Mourad Hattab, spécialiste en risques financiers, montre que ce coût comporte les dépenses relatives à la santé, au logement, aux services généraux, à l’assainissement et à d’autres besoins de base.
Les coûts ont été calculés à partir d’hypothèses réalistes et de comparaisons avec des situations similaires dans d’autres régions. L’étude a été réalisée en marge des récents dialogues et débats à l’échelle nationale sur la présence des migrants irréguliers dans le pays. Une journée d’étude a été organisée, le 22 janvier 2025, à l’Assemblée des Représentants du Peuple(ARP) sur « la migration irrégulière en Tunisie.
Annuellement, le coût de la santé est estimé à 200 dinars et celui du logement s’élève à 600 dinars (le coût de logement individuel est fixé à 50 dinars mensuellement), avec d’autres coûts des services généraux de 360 dinars (le coût des services généraux est fixé à 30 dinars par mois par individu) et, à ajouter, également, les charges de l’assainissement et de l’hygiène qui sont estimées à 50 dinars par an et par individu, en plus d’autres coûts (éducation et insertion), qui frôlent les 150 dinars annuellement selon les données de cette étude.
Pour Hattab, si l’on ajoute les charges liées au développement, estimées à 50 millions de dinars (MDt), comme budget alloué annuellement à la région, la charge des migrants irréguliers à Sfax s’élève à 70 MDt chaque année.
L’évaluation des répercussions économiques de la présence des migrants irréguliers à Sfax est basée sur les données disponibles sur les dépenses publiques, les coûts des migrants et leurs impacts sur des secteurs clés tels que le marché du travail, la santé, le logement et l’éducation.