Tunis – UNIVERSNEWS (Météo) – Les forts bouleversements atmosphériques qui ont frappé, hier samedi plusieurs régions du pays continuent de provoquer des perturbations, notamment des inondations et des montées des eaux, obligeant les équipes de secours à se mobiliser dans plusieurs localités pour faire face aux situations d’urgence. Comme à chaque fois, dès que le temps fait des caprices, certaines villes perdent la boussole. Un sempiternel scénario qui se répète, donnant une image désolante de quartiers paralysés après, à peine quelques averses.
Au Cap Bon, plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent la situation au niveau des délégations de Soliman, Grombalia, Fondouk Jedid et Beni Khalled. Les gens ont été quelque peu surpris par ces pluies. Ils couraient dans tous les sens à la recherche du moindre abri pour s’y réfugier et se protéger. Certains utilisateurs des deux ou de quatre roues ont été pris au dépourvu et sans aucune protection, ils pataugeaient dans les eaux en poussant difficilement leurs machines et en tentant de regagner, sains et saufs, leurs domiciles.
A Nabeul, à Sidi Achour, Bab Salah, Erbat, Lahouech, la jarre… les artères se sont transformées en ruisseaux transportant les sachets en plastique et d’autres détritus. Un spectacle désolant. Et pour cause, les égouts ont été complètement bouchés par les déchets et les ordures ménagères. Ce qui pousse les eaux diluviennes à déborder. «On se noie dans un verre d’eau», commente un jeune exaspéré par le temps perdu et le dérangement causé par les pluies en rentrant chez lui. »
A Korbous, les précipitations torrentielles ont également causé des débordements d’Oueds, notamment à Oued Fakroun où les équipes de la Protection civile sont mobilisées pour évacuer les eaux de pluie. Huit véhicules ont été piégés par l’eau. Entre Mraissa et Brij, la protection civile est intervenue pour secourir plusieurs personnes. A Bordj Cedria, la cité Erriadh a été inondée. Plusieurs quartiers ont été submergés par des eaux pluviales, rendant difficile la circulation. Les agents de la Protection civile ont mobilisé d’importants moyens matériels pour procéder à l’évacuation de l’eau dans les zones les plus touchées, minimisant ainsi les risques d’inondation.
Chaque année, les fortes pluies d’hiver provoquent d’énormes dégâts . Cela a bien été le cas en 2018 où la région du Cap Bon a été inondée. Or, il suffit souvent d’une heure de pluies diluviennes pour que la ville, quartiers et réseau routier, baigne dans l’eau. Il y a donc nécessité et depuis longtemps d’étudier le phénomène pour pouvoir bien le maîtriser et intervenir sur tous les leviers, par une approche globale: prévention, prévision et protection. (M.S)