- Prochainement, un premier essai avec le Kenya
Le directeur général de SOTIPAPIER, Philippe Lacoste a présidé, tout récemment, l’Assemblée générale des actionnaires, réunie au siège de l’IACE, pour statuer sur l’exercice 2018, une belle année pour le fabricant de papier Kraft, Testliner et Cannelure, avec un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois les 100 MD, et un bénéfice consolidé en hausse de 42%, à 13 MD.
La société a fait face durant l’exercice 2018, à quelques complications, notamment les inondations dans la région de Nabeul, qui ont engendré un arrêt de l’usine durant 14 jours, et des dégâts touchant les stocks de produits finis et de matières consommables. L’impact de cet incident a été estimé à 1,5 MD, provisionné à hauteur de 0,8 MD, notamment sur les stocks d’amidon. Cet épisode n’a toutefois affecté aucun équipement stratégique pour la société, et n’a eu aucun effet négatif en termes de ventes.
Autre fait marquant, la hausse de la facture énergétique en 2018, tirée par une augmentation de 10% du coût du gaz. Bien que la société assure à 100% ses besoins en électricité grâce à la cogénération, l’énergie est devenue le 2ème poste de charges derrière l’achat de pâte à papier.
D’autre part, SOTIPAPIER a subi la hausse du prix d’achat des matières fibreuses, amplifiée par la dépréciation du dinar.
Au final, la production a globalement progressé de 14,5%, soit 7% sur le papier Kraft et 21,3% pour le PPO. Une tendance qui s’est confirmée jusque-là en 2019, la société tablant sur une production de 38 à 40 mille tonnes.
Côté investissement, la société a pris une participation de 2 MD dans le capital de la SFTC, pour le développement de la collecte de vieux papier sur le marché local. La société a également opéré des travaux de transformation sur sa machine PM2, pour en faire un outil hybride, permettant une fabrication alternée de papier pour sac et papier pour ondulé (PPO).
S’agissant des perspectives, le management a indique que la société s’en tiendra au Business Plan présenté en 2017, lors de l’introduction en Bourse, et qui n’a pas été ajusté malgré le dépassement enregistré en 2018. Rappelons que la société tablait sur un bénéfice de 11,8 MD pour l’année écoulée. Le Business Plan prévoit un résultat net de 13,4 MD en 2019 et de 17,122 MD en 2020 pour atteindre 19,7 MD en 2021.
Interrogés sur l’export, Philippe Lacoste a expliqué que la société a privilégié le marché local « par fidélité’ envers ses clients, mais que l’ouverture sur d’autres marchés est fortement envisagée. SOTIPAPIER a « plus que des pistes », selon les termes de Lacoste, pour conquérir les marchés d’Afrique de l’Est, surtout après l’adhésion de la Tunisie au COMESA qui annulera les droits de douane et renforcera la compétitivité des produits SOTIPAPIER, par rapport aux fournisseurs traditionnels de la région où la demande en PPO est très forte. Un premier essai aura lieu prochainement, a fait savoir le DG, avec le départ d’un container vers le Kenya.