
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Des sources sécuritaires syriennes ont déclaré que des avions israéliens avaient mené lundi plusieurs raids sur d’anciennes casernes de l’armée syrienne et des sites militaires dans le sud du gouvernorat de Deraa, la dernière d’une série de frappes visant l’infrastructure militaire du pays. Ils ont ajouté qu’au moins six raids ont touché une base dans la ville de Jabab, tandis qu’au moins huit autres raids ont touché une ancienne base militaire dans la ville d’Izraa, selon Reuters.
L’armée israélienne a confirmé ces informations et a affirmé mardi avoir mené dans la nuit des bombardements aériens sur le sud de la Syrie, sur des « radars et des dispositifs de détection », ainsi que sur des « positions de commandement et des sites militaires où se trouvaient des armes et du matériel militaire appartenant au régime syrien ». « Ces cibles ont été frappées afin d’éliminer des menaces dans l’avenir », conclut le communiqué publié sur Telegram. Les médias officiels syriens avaient rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) faisant état de 17 raids ayant visé des positions militaires de l’ancienne armée de Bachar Al-Assad.
Dès la chute du régime Al-Assad, le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967, et annexée en 1981. Israël a mené depuis lors des centaines de raids sur des sites militaires de l’ancien pouvoir, affirmant vouloir empêcher que son arsenal ne tombe entre les mains des nouvelles autorités.
Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait exigé le 23 février « la démilitarisation totale du sud de la Syrie » (la partie voisine de son territoire) et affirmé que son pays ne tolérerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas. Le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a récemment appelé à se méfier des nouvelles autorités en Syrie, un pays selon lui désormais dirigé par des « djihadistes ».