
Tunis, UNIVERSNEWS (Politique) –C’est un éternel recommencement entre la France et l’Algérie, avec de nouveau la hausse de la tension entre les deux pays. C’est visible que certaines parties françaises, de droite et d’extrême droite, ne voient pas d’un bon œil une réconciliation, surtout qu’elles préfèrent le Maroc –comme c’est le cas avec Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur français et bras droit de l’actuel premier ministre- qui, de retour d’Algérie, s’est vite repris, pour se rendre au Maroc… bien qu’il sache que cela ne sera pas pour plaire à Alger !!!
Le ton est donc remonté d’un cran entre la France et l’Algérie. Lundi 14 avril au soir, avec Alger qui a défendu sa « décision souveraine » d’expulser 12 fonctionnaires français, au risque de représailles. Dans la matinée, Jean-Noël Barrot, le ministre des affaires étrangères, avait pourtant demandé aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures. Elles sont la réponse d’Alger après l’arrestation à Paris de l’un de ses agents consulaires soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement d’un réfugié politique dans l’Hexagone. Emmanuel Macron, lui-même, finit par s’en mêler et hausse le ton.
La situation s’est à nouveau envenimée, selon Alger, à cause de l’attitude négative, affligeante et constante de Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur. Emmanuel Macron se donne maintenant 48 heures pour éclaircir la situation, dit un proche du président de la République. Il y a de potentielles mesures prises par la France à la clef, selon son entourage qui ne rentre pas dans les détails.
Les provocations de Bruno Retailleau
Alors qu’Alger fait porter au ministre français de l’Intérieur « la responsabilité entière » de ce regain de tension diplomatique, Bruno Retailleau, en déplacement au Maroc voisin, se tient désormais prudemment en retrait mais il assume avoir posé un rapport de force.
À Rabat, il n’y a pas de place pour la polémique, pas un mot sur le dossier algérien, ni de surenchère par esprit de « responsabilité », glisse un proche de Bruno Retailleau. Cet aller-retour chez le frère ennemi marocain, l’entourage du ministre sait qu’il a pu être perçu comme une provocation. Mais c’est faux, dit un proche, ce n’est pas comme si le premier flic de France était allé « faire une balade à dos de chameau dans le Sahara occidental ».
Lundi, Bruno Retailleau s’est contenté d’annoncer un partenariat renforcé avec le Maroc sur l’immigration. Alors que sur le dossier algérien, il accepte désormais de se placer en observateur. Une partition « good cop / bad cop », avec le ministre de l’Intérieur dans le rôle du méchant tandis qu’Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, jouent la carte de la diplomatie. Les autorités algériennes ciblent, quant à elles, Bruno Retailleau. « Il est devenu leur obsession, lâche un intime, le Français le plus connu à Alger, l’ennemi public numéro 1 ». Mais il est prêt à s’en accommoder.