
Tunis, UNIVERSNEWS (Nécrologie) – C’est la fin d’une ère avec la disparition, aujourd’hui, mercredi 23 avril 2025, avec le décès de l’un des derniers des ministres du leader Habib Bourguiba, d’après l’indépendance, Foued Mebazaa qui a tiré sa révérence, à l’âge de 91 ans.
Foued Mebazaa est né le 15 juin 1933 à Tunis. Il avait couronné sa carrière politique en occupant la plus haute hiérarchie de l’Etat, lors de période transitoire de la pseudo-révolution, apèrs la fuite du défunt président de la République, Zine El Abidine Ben Ali. En tant que président de la Chambre des députés de 1997 à 2011, et comme le stipulait la Constitution, il avait été désigné président de la République par intérim le 15 janvier 2011, pour transmettre, par la suite, ses pouvoirs à Moncef Marzouki le 13 décembre 2011, président provisoire de la République, aussi, marquant ainsi la fin de la période transitoire.
Né sous le protectorat français de la Tunisie, Mebazaa devient membre de la Jeunesse constitutionnelle en 1947. Il est élu membre de la cellule du parti Néo-Destour à Aix-Marseille en 1954 puis secrétaire-général de la cellule de La Marsa l’année suivante. En 1956, il devient président de la cellule de Montpellier. De 1969 à 1973, il préside l’Association de sauvegarde de la médina de Tunis.
Il devient ministre de la Jeunesse et des Sports le 30 novembre 1973 puis, le 13 septembre 1978, ministre de la Santé. Le 7 novembre 1979, il est nommé ministre des Affaires culturelles et de l’Information. Il conserve le premier portefeuille jusqu’au 2 janvier 1981 et le second jusqu’au 3 décembre 1980. Le 27 octobre 1987, il revient au gouvernement avec le portefeuille de la Jeunesse et des Sports au sein du gouvernement du Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali. Il conserve ce poste après le coup d’État du 7 novembre 1987.
Il avait été également ambassadeur de la Tunisie auprès de l’Office des Nations unies à Genève de 1981 à 1986 puis au Maroc de 1986 à 1987, avant d’être élu à la tête de la Chambre des députés le 14 octobre 1997. Ce poste en avait fait le successeur constitutionnel du président Ben Ali en cas de vacance de la présidence.