
Tunis, UNIVERSNEWS (Consommation) – Tous les yeux sont tournés, actuellement, vers le mouton du sacrifice de l’Aïd El Idha dont la bourse monte et descend au gré des vents, ces derniers jours, faisant-fi de toute logique et ne prenant pas en considération du pouvoir d’achat du citoyen qui s’est effrité de belle manière, avec les prix qui flambent de partout et l’impossibilité de joindre les deux bouts, même pour les classes qu’on dit moyennes.
Dans cette bataille du quotidien où chacun y va de sa spéculation, on oublie, souvent de prendre l’avis des « spécialistes »… mais, lorsqu’on voit les prix auxquels sont proposés ces moutons, l’envie d’en acheter un disparait, surtout que celui qui ose courir l’aventure, va bûcher dur pour couvrir les dettes qu’il va se faire !!!
D’ailleurs, l’avis du président de la Chambre nationale des bouchers à l’Union Tunisienne, de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Ahmed Lamiri, va dissuader plus d’un, contrairement à ce que nous font miroiter les agriculteurs qui incitent les acheteurs, avec le seul argument qui est celui de « la disponibilité » du mouton, en cette période de disette.
Pour le président de la Chambre, l’argument est simple et logique. Il souligne que si le mouton est disponible en quantités suffisantes… le prix du kilo de viande n’aurait pas atteint plus de 50 dinars, sur le marché, qualifiant d’erroné ce qui est véhiculé par l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP). Il affirme que leur objectif est simple, lorsque certaines parties appellent à ne pas importer de mouton, et c’est celui de maintenir les prix assez élevés, afin de procurer davantage de bénéficie.
Lamiri accuse les pouvoirs publics de manquer à leurs responsabilités, puisqu’à moins de mois de la fête du sacrifice, il n’y a ni points de vente, ni fixation des prix plafonds, par l’autorité de tutelle… ce qui est une aberration !!!