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Derrière cette affaire, un système organisé, toléré, et peut-être même protégé !!!
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Echec de la gouvernance et la défaillance du contrôle : les commissaires aux comptes de TSI ont alerté le Procureur ‘‘tardivement’’
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Des pratiques floues, un modèle opaque, et surtout : un silence assourdissant des autorités de régulation
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Face à l’onde de choc provoquée par cette affaire, le CMF tente de se racheter en jouant pleinement son rôle
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Le scandale TSI : Les remboursements des anciens investisseurs étaient financés par les fonds des nouveaux entrants, maintenant ainsi la pyramide artificiellement debout… jusqu’à l’effondrement!!!
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Une affaire tentaculaire, où s’entremêlent conflits d’intérêts, failles de régulation, inaction prolongée des organes de contrôle, et fuite des responsables avant toute action judiciaire concrète
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Le départ à la retraite de l’ancien président du CMF, après une longévité de 12 ans, a ouvert la boite de Pandore
TUNIS – UNIVERSNEWS – L’affaire TSI s’impose aujourd’hui comme le point de départ d’un scandale financier d’une ampleur inédite en Tunisie.
Ce dossier, aux contours encore flous, porte déjà les signes avant-coureurs d’un effondrement systémique. Des milliers d’épargnants floués, des pertes estimées à plusieurs centaines de millions de dinars, et une régulation financière aux abonnés absents : tous les ingrédients d’un scandale colossal sont réunis.
Univers News pose les vraies questions :
• Combien d’autres TSI opèrent encore dans l’ombre ?
• Pourquoi les organes de contrôle n’ont-ils pas joué leur rôle ?
• La justice osera-t-elle aller jusqu’au bout ?
• Et surtout : qui protège qui ?
• Où étaient les gendarmes de la finance ? Ce scandale met à nu les carences abyssales du contrôle réglementaire :
• Pourquoi le Conseil du Marché Financier (CMF) n’a-t-il pas détecté plus tôt ce système frauduleux ?
• Quelle est la responsabilité de la Banque Centrale, censée superviser les flux financiers ?
• Combien de rapports ont été ignorés ou étouffés ?
Le mode opératoire : une pyramide de Ponzi à la tunisienne
Les fonds collectés par TSI ont été injectés dans des sociétés fictives, en difficulté, ou liées directement à la direction. À la tête du système : Hafedh Sebaï, directeur général, aujourd’hui en fuite. Parmi les bénéficiaires, des entités comme la clinique El Mejd à Sidi Bouzid.
💥 Un classique montage pyramidal : les nouveaux fonds servaient à rembourser les anciens investisseurs, dans une spirale de confiance artificielle… jusqu’à l’effondrement.
Le DG et l’actionnaire majoritaire en fuite…!!?
Le directeur général de TSI, figure centrale de cette fraude, a fui la Tunisie dès les premières révélations, ainsi que Hedi Ben Ayed l’actionnaire majoritaire.
Ces deux fuites à l’étranger suscitent de nombreuses interrogations sur la lenteur de la réaction judiciaire et réglementaire. Des soupçons pèsent sur des complicités internes et externes qui auraient facilité sa cavale.
L’échec de la gouvernance et la défaillance du contrôle
L’affaire met en lumière l’inefficacité des organes de gouvernance au sein de TSI, incapables de détecter ou de stopper les pratiques frauduleuses. Les comités d’audit, le conseil d’administration, et les commissaires aux comptes n’ont pas joué leur rôle de vigie.
Fait rare dans ce type d’affaires, « l’inamovible » cabinet international de commissaires aux comptes BDO, présent depuis huit ans, et en même temps CAC du même groupe Ben Ayed, actionnaire majoritaire, n’a jamais fait la moindre remarque ni révélé une irrégularité, ce qui donne l’impression qu’il y a un problème d’indépendance de décision avéré.
Sans commentaires… ??!!!
Il s’est contenté d’alerter tardivement le procureur de la République, dénonçant des faits délictueux et des conflits d’intérêts flagrants impliquant le directeur général. Ce signalement constitue un tournant judiciaire-clé… mais tardif.
Des billets de trésorerie émis en dehors du cadre légal
TSI a massivement utilisé les billets de trésorerie, un outil de financement à court terme, sans les garanties exigées par la Banque Centrale.
La réglementation est pourtant claire : ces instruments ne peuvent être émis que par des sociétés solides, adossées à des garanties bancaires.
➡️ TSI les a émis sans garantie, en contournant la loi, et en maquillant ces produits via des commissions abusives et des taux de rendement artificiellement élevés.
Nos investigations ont également mis en lumière des opérations de financement en portage, menées par TSI au profit de sociétés fictives ou sans activité économique réelle. Ces structures, créées de manière opportuniste, servaient essentiellement de véhicules pour détourner les fonds levés auprès des investisseurs. Sans actifs ni projets tangibles, elles permettaient de dissimuler les véritables bénéficiaires finaux tout en alimentant un système opaque de redistribution illicite.
Ces pratiques, en plus de violer les règles de transparence financière, constituent un levier potentiel de manipulation de marché et de blanchiment d’argent à grande échelle.
Des rendements trop beaux pour être vrais
Pendant des années, TSI a promis des rendements hors normes, défiant toute logique de marché. Ces promesses de gains mirobolants, loin des standards du secteur, ont attiré une large base de petits et grands investisseurs. Mais les alertes étaient là depuis longtemps. Des pratiques floues, un modèle opaque, et surtout : un silence assourdissant des autorités de régulation.
Le rôle trouble du CMF et «l’implication» de son ancien président
À l’époque des faits, le Conseil du Marché Financier (CMF), sous la présidence de Salah Essayel, a brillé par son inertie. Malgré plusieurs signaux d’alerte, aucune mesure concrète n’a été prise pour auditer TSI ou suspendre ses activités. Ce laxisme a contribué à l’ampleur du désastre.
Le départ à la retraite de Salah Essayel qui a présidé le CMF pendant pas moins de 12 ans, après sa nomination par le gouvernement Jebali… a ouvert la boite de Pandore. C’est à l’issue de cette longévité mystérieuse que le voile a été levé sur les manigances ourdies.
Face à l’onde de choc provoquée par cette affaire, le Conseil du Marché Financier (CMF) a tenté de reprendre la main. Des enquêtes ont été ouvertes, des sanctions ont été prononcées, et une série de mesures conservatoires ont été prises pour geler les avoirs et protéger les porteurs de titres. Le CMF s’est efforcé dernièrement de jouer pleinement son rôle de régulateur.
Jusqu’à 400 millions de dinars évaporés dans un schéma de type Ponzi
La chute de la TSI n’est pas un simple incident : c’est le révélateur d’un système en décomposition, où la confiance des épargnants est sacrifiée sur l’autel de l’impunité et de la complaisance.
Depuis des années, la société tunisienne-saoudienne d’investissement (TSI) proposait des rendements hors norme, bien au-delà des taux du marché.
Derrière ces promesses mirifiques se cachait un schéma frauduleux d’une ampleur colossale, aujourd’hui en train d’exploser au grand jour.

Entre 250 et 400 millions de dinars envolés!!!
Entre 250 et 400 millions de dinars auraient disparu des comptes de la TSI.
Le cœur du système : l’émission illégale de billets de trésorerie sans les garanties exigées par la réglementation tunisienne.
Dirigée par Hafedh Sebaï, aujourd’hui en fuite à l’étranger, TSI aurait contourné la loi en proposant des pseudo-garanties onéreuses, tout en attirant les investisseurs avec des taux d’intérêt de 12 à 18% — des rendements dignes de pyramides de Ponzi.
Un schéma Ponzi structuré et toxique!!!
Les fonds collectés par TSI n’étaient pas réinvestis prudemment, mais plutôt dirigés vers des sociétés fictives ou en grande difficulté, dont certaines liées directement au PDG, comme la clinique El Mejd à Sidi Bouzid.
Les remboursements des anciens investisseurs étaient financés par les fonds des nouveaux entrants, maintenant ainsi la pyramide artificiellement debout… jusqu’à l’effondrement.
Le scandale TSI : Tous les ingrédients d’un scandale transversal
Il est temps d’ouvrir les yeux!!! Si les autorités ne prennent pas des mesures radicales de transparence, de contrôle réel et de sanction effective, le prochain scandale ne sera pas une surprise… mais une répétition.
L’affaire TSI n’est pas un accident, c’est le produit logique d’un écosystème défaillant.
L’affaire TSI ne se limite pas à une simple fraude boursière.
Elle rassemble tous les ingrédients d’un scandale systémique :
✔️ Violation flagrante de la réglementation financière,
✔️ Usage détourné d’instruments de marché,
✔️ Blanchiment potentiel de capitaux à travers des versements en espèces, et financement en portage de sociétés fictives.
C’est une affaire tentaculaire, où s’entremêlent conflits d’intérêts, failles de régulation, inaction prolongée des organes de contrôle, et fuite des responsables avant toute action judiciaire concrète.
TSI incarne à elle seule la faillite d’un système de gouvernance financière, devenu incapable de protéger ni les investisseurs, ni l’intégrité du marché.
L’affaire TSI doit servir de catalyseur pour une refonte totale du système de régulation financière en Tunisie.Il est impératif d’instaurer une culture de responsabilité, de renforcer les contrôles, et de garantir l’indépendance des instances de régulation pour restaurer la confiance des investisseurs..