- Le maire « dénonce » une tentative de séstabilisation
Onze sur dix huit membres du conseil municipal de la ville de Gheraïba, de différents courants politiques, ont démissionné samedi 15 juin 2019 pour protester contre « les actions du président du Conseil et son autoritarisme », deux des démissionnaires, Monji Aouled Salem et Imene Ben Hamed.
Pour sa part, le maire de la ville Ali Bejilani Chaouachi, de Nidaa Tounes, a indiqué n’avoir pas eu connaissance des démissions, samedi étant un jour de vacance administrative.
« Outre les démissionnaires, à savoir 6 membres du mouvement Ennahdha, 3 de Nidaa Tounes et 2 de la liste indépendante, les conseillers restants sont mécontents du comportement du président et s’acheminent vers le retrait de la confiance au président en exercice », a déclaré Aouled Salem, professeur et membre du mouvement Ennahdha.
Il a expliqué que « la décision de la démission collective est intervenue après l’impatience des indépendants due au comportement du maire et à sa monopolisation des décisions, ainsi qu’à son mépris des procédures, sa méconnaissance des règles du travail collégial et des exigences de gouvernance et de transparence ».
Imene Ben Hamed, candidate de Nidaa Tounes avant de démissionner de ce parti récemment, a confirmé les mêmes griefs à l’encontre du maire.
Celui-ci a nié catégoriquement toutes ces accusations et reproches, et a qualifié les protestations de certains membres du Conseil de « propagande médiatique et politique, et de volonté de perturber le service municipal ».
Il a fait valoir que l’augmentation du budget de la municipalité de 800 mille dinars lors de l’installation du conseil à un million 400 mille dinars depuis lors « constitue la preuve que la situation de la municipalité est saine et que le travail se déroule normalement, ce que les habitants de Ghraiba connaissent », a-t-il déclaré. Il a souligné également que « le Conseil a tenu diverses sessions conformément à la loi ».