
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Ils viennent de se rendre compte du phénomène sournois de l’islamiste ou plutôt de « l’extrémisme religieux » qui se prévaut de l’Islam, mais qui n’a rien à voir avec une religion qui appelle à la fraternité, à l’amitié et à la coexistence pacifique. Le fléau est en train de gangréner la société française, faisant tout pour empêcher l’intégration des Musulmans dans une société dans laquelle ils ont choisi de passer leur vie, mais où la précarité, le racisme et cette extrême droite de tous les malheurs les a poussés dans le giron du terrorisme et de l’extrémisme où ils se sont réfugiés.
Le rapport commandé aux trois ministères français, l’Intérieur, les Armées et les Affaire étrangères, et qui a été établi par un préfet et un ambassadeur, avec l’appui des services de renseignements, leur a révélé le vrai visage hideux des Frères musulmans et de l’islam politique, avec comme principal objectif de mettre en lumière leur influence croissante et leurs stratégies d’implantation en France, en vue d’instaurer à terme une société « charia-compatible ».
Principaux constats :
1. Un réseau structuré et tentaculaire
- 139 lieux de culte affiliés à la mouvance « Musulmans de France » (ex-UOIF) + 68 autres considérés comme proches.
- 280 associations identifiées dans des secteurs divers (culte, éducation, finance, jeunesse…).
- Budget officiel : 500 000 € (en baisse).
- Financements étrangers (Qatar, Koweït, Arabie saoudite) jusqu’en 2019.
2. L’éducation comme levier stratégique
- 21 établissements scolaires liés à la mouvance, dont certains sous contrat avec l’État.
Exemples : lycée Averroès à Lille (financement opaque, contenus contraires aux valeurs républicaines), lycée Al-Kindi à Décines (proche de la mouvance frériste).
- 815 écoles coraniques recensées (2014), dont un tiers fondamentalistes.
3. La prédication numérique (« prédication 2.0 »)
- Influence massive de prédicateurs islamistes sur les réseaux sociaux.
- Présence d’anciens cadres comme Marwan Muhammad, exilé au Canada.
4. Création d’écosystèmes locaux
- Encadrement complet de la vie musulmane (naissance à la mort).
- Présence dans quartiers populaires via écoles, commerces, sports, aide à l’emploi, etc.
- Normes sociales imposées (abaya, voile dès 5-6 ans).
5. Idéologie islamiste occidentalisée
- Double discours : respect du cadre légal en surface, objectif caché d’imposer la charia.
- Culte du secret : organisation en cercles restreints avec conseil religieux interne.
- Utilisation stratégique du thème de l’islamophobie pour obtenir respectabilité et influence.
6. Offensive européenne coordonnée
- Fort ancrage en Belgique, Allemagne, Autriche, avec liens vers la Turquie et le Qatar.
- Utilisation de structures comme le Conseil des musulmans européens (CEM), FEMYSO, IESH…
- Accès aux financements européens (Erasmus+, projets éducatifs).
7. Enracinement historique
- Présence dès les années 1950.
- Structuration en France à partir des années 1980 avec UOIF.
- Objectif historique : créer un État islamique global, avec conquête « douce » de l’Occident.
Recommandations du rapport :
- Prise de conscience publique de l’islamisme politique et de son caractère subversif.
- Rapports réguliers au Parlement sur les menaces à la sécurité nationale.
- Révision de la loi sur le séparatisme : manque d’impact observé.
- Renforcement des contrôles, notamment sur les écoles privées et les flux financiers.
- Encadrement de la prédication et des réseaux sociaux.
- Prudence face à certaines propositions (apprentissage de l’arabe, reconnaissance de l’État palestinien), jugées contre-productives.
Le rapport dépeint une stratégie d’implantation lente, discrète mais efficace des Frères musulmans en France. L’État est accusé de sous-estimer la menace. Il est urgent, selon les auteurs, de réagir à cette progression « douce » de l’islamisme politique, en développant un contre-discours fort et structuré à l’échelle nationale.