- « Le modèle économique tunisien exige des réformes qui doivent être entreprises au plus tôt car le pays se trouve dans une situation inextricable… »
Dans le cadre des activités du Club Entrepreneurs, lancés en décembre 2017 dans le but de favoriser le partage d’expérience et le développement des affaires entre Entrepreneurs, Dirigeants et Cadres supérieurs issus de différents secteurs, Fadhel Abdelkefi qui a accordé à Karim Ben Amor et Ismail Ben Sassi une interview au cours de laquelle il s’est penché sur la situation économique actuelle de la Tunisie.
L’ancien ministre de l’Investissement a évité, comme à son habitude les sentiers battus et la langue de bois au profit de la franchise et de la transparence en affirmant, d’entrée que le modèle économique tunisien exige des réformes qui doivent être entreprises au plus tôt pour mettre fin aux blocages plongeant le pays des une situation inextricable.
«Les bâtisseurs de l’Etat moderne ont fait leur devoir et assumé leur mission à bon escient, mais dans l’état actuel des choses, le rôle de l’Etat devrait être revu.
Puis le constat de Fadhel Abdelkéfi est tombé tel un couperet : « La Tunisie est un pays riche, dont le peuple est pauvre », a-t-il affirmé en substance. La cause ? « c’est la gouvernance qui pose problème » enchaîne-t-il , en substance avant d’expliciter : « nous avons perdu beaucoup de temps et que des décisions doivent être prises et non pour financer la précarité à coup de millions de dinars de dons, mais en faisant ce qu’il faut pour encourager les privés à créer des emplois, de la richesse et une économie saine… ».
Abdelkéfi continue sur la même lancée en enfonçant le clou et en estimant qu’il faut savoir parler aux Tunisiens en leur disant, clairement, la vérité, à savoir que ce ne sont pas les moyens qui manquent à la Tunisie, mais plutôt le discernement et le bon classement des priorités ». L’interlocuteur a dû avouer que les marges de manœuvres du pays demeurent très limitées, mais que rien n’est impossible »
Fadhel Abdelkéfi a tenu à affirmer, par ailleurs, que pour le moment, il n’a pas de prétention pour entrer dans les batailles électorales ni pour la présidentielle, ni pour les législatives…