
TUNIS-UNIVERSNEWS- (CULT) – La Fondation Hasdrubal pour les arts a organisé, le 30 juin, une soirée artistique en hommage à l’artiste Ridha Lâmouri qui nous a quittés il y a à peine quelques semaines et qui a permis d’évoquer ce monument de l’art, à travers son riche parcours, jalonné d’une longue expérience. Cette rencontre, a regroupé différents amis, journalistes, famille du plasticien qui ont, tour à tour, évoqué les différentes facettes de la personnalité de cet artiste hors pair.
Raouf Lâmouri a souligné l’importance de cette commémoration qui, a-t-il dit, « établit un lien entre la mémoire et le message artistique », rendant hommage à Ridha qu’il a qualifié de modèle pour l’artiste engagé. « Il a fait des merveilles à l’hôtel Hasdrubal Thalassa Hammamet. La collection de cet hôtel prestigieux, a été, dénichée, choisie et échafaudée par lui, fortement encouragé, accompagné et appuyé par Si Mohamed Lâmouri, l’un des bâtisseurs du tourisme, esthète et collectionneur d’œuvres d’art. C’est un grand inventeur et un visionnaire de son temps. Un artiste exceptionnel qui a consacré sa vie à l’art et à la culture. Ses échos continuent de résonner à Hasdrubal. Il a exploré tous les coins de l’hôtel en s’occupant de l’accrochage, de la lumière, de la luminosité et a laissé une grande empreinte dans le paysage culturel tunisien », dit-il.
«C’est un hommage à un des piliers de l’art tunisien. C’est un dinosaure et un grand monument et pour ce qu’il a laissé on ne le remerciera jamais assez», souligne Hama Hannachi, un ami du regretté. Même son de cloche pour Béchir Yaïche pour qui « c’est un second ami. Ridha Lâmouri a montré un intérêt particulier aux collections de timbres postes puis à la peinture », abonde dans le même sens : «Je le voyais comme une pyramide qui s’est investi dans l’art » avouent Khélil Gouia et Rachida Triki. Les différents témoignages de ses proches, Farouk Youssef, Fethi Triki, Ridha Khalel, Soumaya Gharsallah et d’autres confirment que cet homme a laissé son empreinte dans l’histoire de l’art tunisien et a permis aux artistes tunisiens, maghrébins et arabes d’être connus. Ridha a donné la pleine mesure de la peinture tunisienne en formant de nombreuses générations d’artistes et en lançant deux galeries à Tunis.
C’est avec beaucoup d’émotion que son épouse Faïrouz Ben Abdallah Lamouri qui n’était autre que son bras droit, a pris la parole pour témoigner de la grandeur de son mari. «La présence de tous ces artistes, aujourd’hui, me rappelle la grande épopée de la peinture tunisienne. Les œuvres choisies par Ridha ont voyagé bien au-delà des frontières de la Tunisie témoignant de la vitalité et de la profondeur de l’art tunisien contemporain. Sa réputation en tant que galeriste lui a valu une reconnaissance internationale ». La chanteuse Aida Niati a clôturé cet hommage en dédiant à si Ridha, une chanson qu’il adorait écouter.