
TUNIS-UNIVERSNEWS- (Santé) – La cochenille, un insecte ravageur, cause des dégâts considérables dans les plantations de cactus en Tunisie où elle s’est propagée dans plusieurs régions comme Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan et Mahdia, causant des dommages considérables aux plantations de cactus. Nabeul n’est pas épargnée. Les premiers foyers d’infestation ont été détectés. La cochenille menace non seulement la culture du cactus mais transforme la vie de la population en cauchemar. Certains quartiers périphériques de la ville de Nabeul sont touchés le soir par ces indésirables.
« C’est devenu invivable dans certains quartiers. Ces nuisibles semblent narguer la population avec aplomb. Dès que la nuit tombe, ils passent à l’attaque, organisant des raids en bonne et due forme. Certains habitants se sont retrouvés contraints à se barricader chez eux et à poser des moustiquaires à leurs fenêtres. Il faut savoir que ces parasites se collent à la peau et en arrivent même, s’ils sont nombreux, à envahir le visage de la personne attaquée.
A la tombée de la nuit, ils sont attirés par les lumières des maisons… C’est d’ailleurs ce qui a obligé les habitants à fermer leurs fenêtres, quitte à supporter une chaleur suffocante, ou alors d’éteindre les lumières et de se déplacer chez eux dans l’obscurité. Un véritable désastre, se désole un habitant de la cité Ennassim à Nabeul, un quartier qui a beaucoup souffert de cette invasion: « la cochenille a complètement ravagé les champs et ne nous laisse même plus dormir tranquillement »
Les organisations agricoles ont mis en place des mesures pour lutter contre la propagation de la cochenille. Des campagnes de sensibilisation, l’introduction de prédateurs naturels et l’utilisation de pesticides spécifiques font partie des stratégies déployées. Cependant, ces mesures se heurtent à plusieurs défis, notamment la résistance de la cochenille aux traitements et la difficulté de couvrir de vastes zones infestées. Les autorités régionales ont appelé à accélérer le rythme des opérations de traitement et à contenir la propagation du parasite compte tenu du succès relatif des mesures préventives et pratiques précédentes, et de la nécessité d’arracher et de détruire les figues infectées et utilisées comme clôtures pour les terres agricoles et non agricoles afin de prévenir l’émergence d’autres foyers dans la région. (M.S)