
Tunis, UNIVERSNEWS (Santé) – Avec l’arrivée de la saison estivale, la hausse des températures favorise un phénomène bien connu, mais souvent sous-estimé. Il s’agit de la recrudescence des toxi-infections alimentaires collectives. Chaque été, les services de santé enregistrent une augmentation, plus ou moins importante, des cas d’intoxications alimentaires. Le phénomène est directement lié à la chaleur qui favorise la croissance et la prolifération des bactéries.
La température augmente et cela accélère la multiplication des micro-organismes même si la date d’expiration n’est pas arrivée mais l’eau minérale exposée au soleil subit beaucoup de changements qui pourraient affecter considérablement la santé des consommateurs. D’abord il y a le changement du goût de l’eau suite au mélange du chlore et la matière plastique sous l’effet du soleil, ensuite l’apparition des substances chimiques et microbiologiques nuisibles à la santé. Si en plus les bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas respectées, on observe une explosion des cas.
Les consommateurs montrent du doigt l’aspect déformé des bouteilles en plastique sous l’effet de la chaleur. Certains dénoncent le changement de l’aspect de l’eau, laquelle prend parfois des couleurs sous l’effet de l’interférence du plastique avec le contenu. Les consommateurs sont donc tenus, en matière d’acquisition d’aliments, d’éviter les produits exposés à l’air libre et au soleil, tels que le pain, l’eau minérale, les œufs, les boissons gazeuses, de vérifier les dates limites d’utilisation des denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, le thon, la viande et ses dérivés, d’acquérir les boîtes de conserve bombées ou déformées. Le commerce parallèle de produits alimentaires, souvent non contrôlés, continue d’alimenter les cas de contamination.
L’absence d’étiquetage, de respect de la chaîne du froid ou de traçabilité rend ces produits particulièrement dangereux, même s’ils sont vendus à des prix attractifs. L’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) multiplie les actions de contrôle en prenant en compte les conditions de transport et de stockage des bouteilles d’eau. Le directeur de l’Instance (INSSPA), Mohamed Rabhi, a mis en garde contre les mauvaises conditions de transport et de stockage de l’eau en bouteilles. Il a affirmé que ce produit ne devait pas être laissé au soleil.
Le consommateur est appelé à ne pas acquérir des bouteilles d’eau minérale, portant des traces de fêlure ou encore celles qui contiennent des petits corps flottants, de bien examiner les bouteilles, de contrôler les dates de leur conditionnement et de s’assurer de leur préservation dans des endroits froids qui respectent les normes de conditionnement appliquées au niveau de la distribution. (M.S)