
Tunis, UNIVERSNEWS (NAT) – La célébration de l’nniversaire de la fête de la République intervient en concomitance avec celui du changement opéré par le président Kaïs Saïed à la tête de l’Etat. Cela fait quatre ans, aujourd’hui, que Kaïs Saïed a activé l’article 80 de la Constitution de 2014, et le pays est entré dans une nouvelle phase caractérisée par une grande diversité d’appréciations. Quoi qu’il en soit, cet événement est marqué par un silence généralisé et festif, pour plusieurs raisons qu’il n’est pas ici opportun d’évoquer. Cependant, il est frappant de constater que Naoufel, le frère du président, à qui l’on attribue de multiples rôles et responsabilités, a aujourd’hui, après une longue période, rompe le silence dans la communication.
Naoufel a publié un long post sur les réseaux sociaux de blog contenant des points saillants. Il a évité les questions idéologiques liées à l’identité et à d’autres enjeux, ou aux relations avec certains pays, dans le contexte des propos de son frère Kaïs Saïed concernant l’orientation vers de «nouvelles options stratégiques majeures». Naoufel a donné comme preuves les tentatives pour «ancrer» l’initiative 25/7/25 dans le contexte mondial en se concentrant sur la critique du système capitaliste et en soulignant les répercussions des transformations qu’il connaît, qui ont conduit à «la formation et à la refonte de la relation entre l’économie et la politique à l’ombre du capitalisme financier mondialisé».
Après avoir abordé les retombées de ces transformations sur la configuration et le fonctionnement de l’État, notamment la perte de sa souveraineté et celle de son rôle régulateur à vocation sociale, Naoufel Saïed a ensuite analysé la période allant du 14 janvier 2011 au 25 mai 2025, qu’il a qualifiée d’« histoire d’un échec » car fondée sur un « système et des acteurs défaillants ». À compter du 25 juillet 2021, selon lui, il y a eu les changements suivants :
- Le pouvoir est à l’écoute des franges opprimées et marginalisées
- La lutte contre la fragmentation et à la dilution de l’État
- La restauration du rôle social et de développement de l’État
Le frère du président juge que bilan est positif et, pour lui, il est nécessaire de poursuivre la lutte contre les agissements de ce que certains font « au sein de l’État profond pour reproduire l’État de corruption ». Naoufel Saïed s’est montré optimiste au point de conclure son blog en soulignant que « le système néolibéral mondial doit accepter la coexistence avec des régimes nationaux au service de leurs peuples, car tout autre résultat n’engendrera qu’un chaos… peu créatif ».