Un grand nombre de représentants de médias-tous supports confondus- étaient au rendez-vous en ce 5 juillet 2019 à la salle « 350 » à la Cité de la Culture à l’occasion de la conférence de presse de Mokhtar Rassâa, directeur de la 55è édition du festival international de Carthage.
Pas moins de 32 spectacles dont 12 tunisiens, 5 étrangers et 15 arabes en constituent le programme qui s’étalera du 11 juillet au 20 août. Cette nouvelle édition ouvrira avec le ballet russe de Saint Petersbourg qui présentera le célébrissime « Lac des cygnes » de Tchaikovsky.
Elle sera marquée également par l’opérette libanaise : « Moulouk Atawaef » de feu Mansour Rahbani, mise en scène de Marwen Rahbani avec la participation de Hiba Tawaji et Ghassen Saliba. Elle sera donnée le 15 et le 16 juillet. Le directeur du festival de Carthage a insisté à dire que les événements de cette pièce chantée qui évoque la période ayant amené la chute de l’Andalousie des mains des Arabes, plus de cinq siècles auparavant, collent parfaitement aux réalités peu enviables que vivent les pays arabes aujourd’hui.
Car des pays risquent de se perdre des mains de leurs propres habitants par un vent de folie ! Mais la programmation de 2019 du festival de Carthage marque le retour de plusieurs vedettes arabes déjà consommées qui viennent et reviennent toujours au festival. De Carole Samaha, à Ragheb Alama, de Lotfi Bouchnak, à Saber Rebaï, qui clôturera le festival le 20 août et de Marwen Khoury, à Assi Hellani, à Nour Mhanna et à Latifa Arfaoui.
C’est l’embarras du choix pour un public friand de chanter et de danser. Ou quand la direction du festival de Carthage se plie aux exigences de son public qui lui permet, chemin faisant, de renflouer les caisses.
Mokhtar Rassâa n’a pas manqué de saluer le public fidèle de Carthage qui s’y déplace et achète son ticket. Et faut-il compter encore et toujours sur l’affluence record des spectateurs pour les spectacles qui ne donnent pas du tout à réfléchir.
Et nous ne partageons pas le même avis du directeur du festival qui a assisté dans les années soixante dix à de belles pièces et à de beaux spectacles qui n’avaient été suivis que par des poignées de spectateurs éparpillés sur les gradins.
S’agit-il alors d’un festival culturel ou qui s’est transformé purement en événement commercial ? Et pour autre rappel, la défunte chanteuse française Barbara avait chanté à Carthage, en 1970, devant seulement 100 spectateurs ! La découverte et l’éducation à la chanson à texte et à la belle musique prendra du temps nécessairement et toujours. Sinon, on comparaîtra le festival de Carthage ou touteautre institution d’envergure à une voiture de louage qui démarre quand elle est au complet !
Et ne posons pas la question sur les dossiers de spectacles d’artistes tunisiens qi ne remplissent plus le théâtre romain de Carthage !
Lotfi BEN KHELIFA