C’est ce lundi que l’équipe de Tunisie poursuivra son aventure africaine ou bien rentrerait à Tunis, bredouille après une campagne médiocre. Les hommes d’Alain Giresse, un coach aux orientations tactiques incertaines, a été invité surtout depuis le match nul contre la Mauritanie à revoir sa copie et notamment ses relations avec ses adjoints.
Après le limogeage du préparateur mental, qui était son bras droit, le petit lutin girondin (c’est ainsi qu’on l’appelait lorsqu’il était le capitaine et meneur de jeu de Bordeaux) est apparu bien isolé voire complètement seul, ce qui l’a amené à revoir son comportement et son attitude envers ses proches collaborateurs.
A priori, l’ambiance se serait améliorée au sein du Onze National mais cela reste à vérifier sur le terrain où l’équipe a évolué jusque-là sans âme, sans orientation et sans schéma de jeu bien clair, sans tonus et avec des automatismes collectifs approximatifs.
Face à des adversaires de moyenne, ou carrément modeste calibre, les « Aigles de Carthage » avaient réussi à, éviter la défaite et à se qualifier aux huitièmes de finales. Mais, et à ce stade de la compétition, les camarades de Youssef Msakni vont devoir se surpasser pour venir à bout d’un adversaire, les « Blacks Stars » autrement plus talentueux et formant un Onze plus performant avec des individualités de grande qualité comme les frères Ayew, André et Jordan, qui composent une ligne d’attaque redoutable et soutenu par un certain Parley, un joueur aux grandes qualités techniques.
Cependant, le Ghana ne semble plus être cet ensemble qui pouvait paraître parfois irrésistible. Sa défense autant que son milieu de terrain ne sont plus aussi performants qu’auparavant et l’équipe de Tunisie, peut, dans un bon jour, lui damer le pion.
Autrement dit, les chances tunisiennes de se qualifier pour les quarts de finale peuvent être réelles si jamais l’équipe évolue avec ses qualités et joue sur sa véritable valeur, celle des individualités qui la composent à l’image de Maskni, Khazri, Khenissi, Sassi, Skhiri et bien d’autres.
Seulement, il s’agira aussi de faire preuve de rigueur, être costaud derrière où la défense n’a pas vraiment brillé jusque-là, être efficace, solide et solidaire. C’est dire que nous avons nos chances dans un match qui constitue un grand défi pour les joueurs eux-mêmes. Une élimination serait très mal vécue par les Tunisiens…
Rappelons que le match Tunisie- Ghana, qui verra les nôtres vêtir le maillot rouge, sera arbitré par le Sud-africain Victor Gomez, l’un des meilleurs du continent. Rendez-vous donc ce lundi à partir de 20h00 au stade d’Ismailia.
L’autre match des huitièmes de finales se jouera un peu plus tôt dans la journée à 17h00 et opposera la Côte d’Ivoire au Mali. Un match qui devrait atteindre un haut niveau vu la qualité des deux formations.