La circulaire gouvernementale interdisant à toute personne dont le visage n’est pas découvert l’accès aux administrations, institutions et établissements publics, « reste en vigueur et il n’y a pas d’intention de l’annuler », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Iyad Dahmani, samedi soir à l’agence TAP.
« Les informations faisant état du renoncement du gouvernement à cette circulaire qui interdit aux personnes au visage non découvert d’entrée dans les sièges des établissements publics sont dénuées de fondement », a-t-il précisé.
Le chef du gouvernement a adressé le 5 juillet courant une circulaire gouvernementale aux ministres, secrétaires d’Etat, gouverneurs et présidents des collectivités locales, institutions et établissements publics régissant les procédures de sécurité dans les établissements publics, rappelle-t-on.
Il a souligné dans cette circulaire qu’il « importe de prendre les mesures nécessaires afin d’interdire à toute personne au visage non découvert d’accéder aux sièges des établissements publics, dans le cadre de la préservation de l’ordre général, le bon déroulement du service public et la garante de meilleures conditions de sécurité ».
Mais de quelle interdiction de « niqab », parle-t-on ? La circulaire dont on parle est vielle dans le sens où il a été toujours officiellement interdit de porter tout effet (masque, cagoule, …) pouvant cacher le visage de toute personne (femme ou homme).
D’ailleurs, ladite circulaire ne parle pas explicitement de niqab, mais ce sont les populistes qui veulent faire ajouter une autre bonne mesure prise par le chef du gouvernement qui ont vite fait parler d’une « décision courageuse ».
Pourtant, on aurait bien aimé que le chef du gouvernement ait le courage d’annoncer une pareille mesure, mais peut-il le faire sans s’attirer les foudres d’Ennahdha avec qui il cherche, par les temps qui courent, l’apaisement ?
En tout état de cause, entre « niqab » et « visage non découvert » comme vient de le préciser le porte-parole du gouvernement, il y a tout un monde !….