La profession de journaliste est certes fatigante et pénible à assumer et à supporter, surtout par les temps qui courent où les fake news le disputent aux informations véridiques et crédibles. Des fois les médias passent le plus clair de leur temps à publier les précisions et les démentis.
Bien entendu, la situation a été rendue plus complexe par la prolifération des blogs, des pages sponsorisées, des faux profils, ce qui a largement contribué à l’émergence des dénigrements et des diffamations demeurant sans suite pénale.
Mais là où le bât blesse c’est lorsque de vrais journalistes, dont la valeur intrinsèque n’est plus à démontrer tombent dans les alignements et les jugements contre untel et un autre.
Il est évident que le journaliste est appelé à commenter et à prendre position avec une argumentation bien étayée, mais de là à se comporter à la manière d’un blogueur ou d’un facebooker allant jusqu’à dénigrer et à traiter les politiciens, les candidats aux élections dans le cas d’espèce, d’une manière crue, de « menteurs » tout en restant dans les généralités sans la moindre preuve de propos avancés.
Or, ces journalistes sont appelés à faire des rencontres et des interviews avec ces politiciens. Se sont-ils demandé comment vont-ils les interviewer et les regarder dans les yeux ? Se sont-ils demandé de quelle crédibilité vont-ils se faire prévaloir vis-à-vis de leurs hôtes et de leurs téléspectateurs-auditeurs et lecteurs ?
Et puis comment peut-on citer, pêle-mêle 6,7 voire 10 personnalités politiques et les placer dans le même sac alors qu’ils n’on aucun point commun entre eux ? Sachant que les hommes de médias sont censés être rigoureux dans la mesure où leurs affirmations et autres jugements, une pratique qu’il faut éviter, sont généralement gratuits avec un caractère général loin de toute rigueur et sans les vérifications et les recoupements d’usage.
On citera, également les cas récents de la publication d’une fausse liste de personnalités soutenant un candidat à la présidentielle et d’un « scoop-miracle » d’une affaire relayé deux heures avant la sentence ! Il faut le faire…
Or, étant des faiseurs d’opinions et décisifs dans les grands moments, les hommes de médias devraient tempérer leurs ardeurs et rester à l’écart des tiraillements et des règlements de compte.
D’ailleurs, à maintes reprises, les journalistes de Mosaïques, plus précisément, Zied Krichen, Elyès Gharbi et Haythem Mekki ainsi que le médiateur Hédi Snoussi, ont souvent appelé à un meilleur comportement et à une plus grande responsabilité chez les médias et les hommes de médias.
Un dernier mot : Un journaliste demeure un journaliste en tous moments engageant sa responsabilité et sa crédibilité aussi au son média que sur la toile où certains croient être libres de s’exprimer à titre personnel et privé oubliant que de par sa profession, il est devenu un personnage public et que tous ses propos et gestes ne sont plus peuvent nuire à leurs médias et à toute la profession.
La rédaction