Le Président de la République a présidé aujourd’hui, comme prévu, la réunion du Conseil national de sécurité en la présence des membres dudit Conseil.
Au-delà de l’ordre du jour et, comme il l’a lui-même affirmé en prélude de la réunion, il a dérogé aux habitudes, prononçant un discours, où, l’on s’en doutait bien, il a été surtout question d’Ennahdha.
Le Président a de ce fait rappelé qu’en sa qualité de Chef d’Etat, il est dans ses prérogatives de recevoir tous ceux qui s’adressent à lui. Pour lui, la levée de boucliers de la part d’Ennahdha, après qu’il eût reçu les trois avocats du collectif de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, manque de cohérence, dès lors, affirme-t-il qu’il recevait bien les Nahdhaouis, allusion faite à Rached Ghannouchi. BCE précise que ce collectif d’avocats lui a présenté des documents cohérents et qui ne manquent pas de « logique ». « Que veut Ennahdha ? Que je ferme les yeux ? » Il enchaine affirmant que, tard dans la nuit, Ennahdha a publié un communiqué « virulent » directement contre sa personne et comportant même des « menaces . BCE annonce aussi que la Justice dira son mot à ce propos. Ce communiqué, affirme-t-il encore, ne l’a pas « empêché de dormir et qu’il a la conscience tranquille ». « Mon intérêt majeur c’est l’intérêt de la Nation », affirmant que c’est ce qu’il a dit au président de l’INLUCC.
Pour le reste, le Conseil a analysé les données fournies par le collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Il a été décidé par ailleurs l’accélération d’un projet de loi fondamentale concernant l’état d’urgence et son examen par le Parlement dans le but d’abroger la loi 78-50, qui n’est plus conforme à la Constitution, et son remplacement par une autre. Le Conseil a aussi étudié un projet de loi fondamentale réglementant les renseignements généraux et un autre projet tenant au service militaire. Ces projets de loi seront soumis au Conseil des ministres dans les plus brefs délais.