Le pôle judiciaire antiterroriste a été saisi de l’affaire de l’attaque terroriste perpétrée jeudi soir 29 novembre contre une patrouille de police en poste dans la Cité Ennour à la ville de Kasserine, au Nord ouest de la Tunisie, apprend-on auprès du porte parole du ministère de l’intérieur, Sofiène Zâag.
L’unité sécuritaire des recherches et investigations en matière de terrorisme relevant de la direction générale de la Sûreté nationale à El Gorjani, dans la capitale Tunis, a été chargée d’enquêter à ce sujet.
Selon le porte parole du ministère de l’intérieur, on ne connait pas encore ni le nombre des terroristes ayant participé à l’attaque ni le type d’armes utilisées et ce, en attendant les rapports de la police scientifique et technique.
Le seul blessé fait par cette attaque, un civil âgé de 32 ans, nommé Ramzi Sayhi et qui passait par là par hasard, a été transporté au CHU de Sfax pour recevoir les soins nécessaires.
Les unités sécuritaires et militaires installées dans la région procèdent au ratissage de toute la zone où le calme maintenant règne.
Il reste que, en un mois exactement, deux attaques terroristes sont commises en Tunisie. Le 29 octobre, une terroriste nommée Mouna Guébla s’est fait exploser en plein Centre de Tunis, au milieu d’une patrouille de police, faisant une vingtaine de blessés et alors qu’au début, les autorités et les commentateurs, avaient avancé qu’elle était un loup solitaire, l’enquête a montré par la suite qu’elle faisait partie d’un grand groupe de terroristes disséminés un peu partout en Tunisie. 12 complices ont été arrêtés jusqu’à présent. Puis, cette attaque, hier, jeudi 29 novembre, à Kasserine où la vigilance devrait être, en principe, absolue, vu la sensibilité de cette région en matière de terrorisme, car elle abrite les montagnes où se cachent des groups terroristes depuis des années.
Se peut-il que les opérations préventives des services de sécurité qui avaient permis de déjouer de nombreux plans d’attaques terroristes à l’avance, ne répondent plus assez à l’appel, ou les terroristes ont-ils amélioré leurs techniques ?
Pour le deuxième volet, des experts répondent par l’affirmative. L’un d’eux a indiqué que la kamikaze du Centre de Tunis ne s’est pas fait exploser mais que des complices l’ont faite exploser à distance.
Salah Ben Hamadi