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Les journalistes interdits de couvrir la rencontre de Dar Dhiafa. Qui en est responsable ?!
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Un démarrage en berne pour Jemli ou une confirmation de la sortie par la petite porte pour Chahed
Le chef du gouvernement chargé de former le nouveau cabinet, Habib « Jamli-Jomli-Jemli » (aucune transcription officielle de son nom n’a été rendue publique), et le chef du gouvernement sortant chargé de liquider les affaires courantes, Youssef Chahed, se sont rencontrés hier après-midi du lundi 18 novembre 2019 à Dar Dhiafa, désormais « résidence secondaire » pour les activités du chef du gouvernement après le Palais de La Kasbah.
Ayant eu vent, du déroulement de cette rencontre, les journalistes, à l’affût d’un scoop ou d’une photo significative, se sont rendus sur les lieux. Or, après une attente assez longue, les deux « chefs » sont sortis de la salle de réunion sans fournir la moindre déclaration, pourtant une pratique habituelle, voire obligatoire en de pareilles circonstances.
Pire encore, les deux « patrons » ont interdit aux journalistes et photographes d’immortaliser le moment par les clichés qui auraient eu le mérite de permettre aux Tunisiens de voir la mine des deux hommes lors de cette « première ».
Cette scène a été rapportée par notre dynamique confrère Khaoula Sliti dans un statut publié sur sa page Facebook.
Il s’agit là d’un précédent négatif au passif du chef du gouvernement chargé, dans le sens où il s’agit d’une entrave à la liberté de la presse et d’une rétention de l’information. Ni plus, ni moins, puisque les journalistes ont été empêchés d’accomplir leur noble mission.
Il serait bon, d’ailleurs, que l’opinion publique soit mise au courant quant à la responsabilité de cet incident, jamais enregistré depuis janvier 2011.
Si c’est M. Jamli, ce serait alors la pire des façons de commencer ses rapports avec le Quatrième pouvoir car s’il croit que c’est de cette manière qu’il va asseoir son « autorité » et sa « fermeté », il se trompe sur toute la ligne. Déjà qu’il a accordé sa première déclaration à un média étranger, en l’occurrence Al Jazeera Net.
Et si c’est M. Chahed qui en est l’auteur de cet « écart », ce serait alors une drôle de manière de confirmer sa sortie par la petite porte, déjà que le bilan de ses trois ans de « règne » est loin d’être reluisant avec des indicateurs socioéconomiques et financiers au rouge dans leur globalité ou presque.
Noureddine HLAOUI