La Tunisie fait partie du Top 10 des pays africains les plus endettés avec une dette publique qui a atteint 71,6 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2018. A cet effet, la Tunisie se positionne au 8ème rang en Afrique et ce, d’après le classement établit selon les dernières données publiées par le Fonds Monétaire Internationale (FMI) et la Banque mondiale (BM).
Le Soudan figure en tête de liste des pays les plus endettés du continent avec une dette publique qui s’élève à 164,4 % du PIB en 2018. Puis on trouve le Mozambique (145%), Djibouti (104%), les Seychelles (99,6%), le Cap-Vert (83%), l’Ile Maurice (81,6%), la Tunisie (71,6%), la Mauritanie (70%) et le São Tomé-et-Príncipe (66,5%).
Notons que la dette publique est un montant qu’un pays doit aux créanciers à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Ces derniers peuvent être les gouvernements, les banques commerciales, les instituts financières internationales telles que le FMI et la BM. Néanmoins, il est essentiel de mentionner que les organismes financiers peuvent, en contrepartie, imposer ses exigences en termes de gestion des politiques financières publiques aux gouvernements.
Ainsi, depuis la révolution le taux de l’endettement est en perpétuelle augmentation vu la cumulation des emprunts des gouvernements successifs sur les neuf dernières années. Bien que ce taux fût 40 % seulement du PIB en 2010, Il s’élevait à 71,1% du PIB en 2018 et il atteindrait 83% du PIB en 2019 selon les prévisions économiques.
Alors n’est-il pas temps de faire un bilan des fonds octroyés à la Tunisie tout au long de ces neuf dernières années ainsi que les méthodes de la gestion de la dette publique ?
I.M