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Avec El Karama qui n’est rien d’autres que les LPR dissoutes par la justice, aucune sécurité ne peut être garantie !…
La tentative avérée d’agression menée, jeudi 16 janvier 2020 au siège même de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), contre la présidente du Parti Destourien Libre (LPR) par des éléments appartenant aux défuntes et tristement célèbres lesdites Ligues de protection de la révolution (LPR), fait soulever de sérieuses et légitimes question qu’à la sécurité à l’intérieur même de l’enceinte du Palais du Bardo.
Selon les déclarations de la présidente du PDL, les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et les statuts postés appelant et menaçant Abir Moussi d’assassinat, il n’y a aucun doute quant à l’implication de ces LPR qu’on croyait bannies à jamais, mais sui reviennent plus fortes que jamais sous forme d’un parti politique reconnu et représenté à l’ARP.
Nous désignons, bien entendu, la coalition dite d’El Karama conduite par Seifeddine Makhlouf qui n’hésitait à défier le procureur de la République au Tribunal de première instance de Sidi Bouzid parce qu’il avait appliqué la loi et arrêté le directeur d’école coranique de Regueb où des présumées pratiques de pédophilie étaient avaient lieu.
Parmi les membres de ces « criminelles » défuntes LPR et qui, logiquement et théoriquement, ont eu l’aval du président de l’ARP pour s’y introduire, on citera Recoba et Imed Deghij qui menaçaient la Tunisie d’un bain de sang si Béji Caïd Essebsi était élu à la présidence de la République en 2014.
Introduits, donc, au siège de l’ARP sous couvert de membres des familles des victimes et blessés de la révolution et munis d’un badge officiel, ces personnes dont plusieurs avait eu maille à prendre avec la justice, ont semé la pagaille à l’intérieur du siège du parlement avec slogans d’une violence rare qui ont culminé avec une tentative d’agression contre Abir Moussi, heureusement avortée par le service d’ordre et une agression caractérisée contre une femme membre du PDL.
Où allons-nous et qui arrêtera ces hors-là loi qui profitent de l’étiquette d’El Karama pour pratiquer leur banditisme et dont les menaces de violences pouvant aller jusqu’à l’assassinat sont bien réelles ? A quand une garantie réelle et sérieuse de la sécurité à l’ARP, devenue une véritable passoire où n’importe quel « étranger » à cette institution peut entrer et sortir sans être inquiété ?
Franchement, ce système où chaque député ou bloc peut faire entrer qui il veut au siège de l’ARP sans en donner la moindre justification doit être révisé, voire carrément interdit.
On se rappellera de cet « imposteur » qui était entré à l’ARP, le jour de la prestation de serment par les députés en décembre 2014, à la place du député du CPR, Mabrouk Harizi, au vu et au su d’Imed Daïmi qui le fixait du regard, alors qu’il répondait à son appel, sans broncher. ! Où est cet imposteur ? Quelle sanction avait-il subie pour ce délit gravissime ? Et bien, il avait écopé, officiellement et en catimini, d’un an de prison ?
Plus récemment encore, un intrus s’est introduit au sein de l’ARP et pris place à l’un des sièges réservés exclusivement aux élus. Et suite à une brève polémique entre le chargé de communication, Hassène Fathalli et un député de Sidi Bouzid accusé de l’avoir introduit avec lui, l’incident a été clos.
Mais là, on parle de personnes connues pour leurs antécédents judiciaires, telles les Recoba et Deghij, qui reçoivent l’autorisation de se « promener » en long et en large à l’intérieur sans comprendre le pourquoi de leur visite, qui ne peut être rien d’autre que de la provocation, est trop grave
C’est gravissime et cela pose la question sur la bonne gestion des affaires du parlement par Rached Ghannouchi qui semble prendre la plus importante institution constitutionnelle pour une simple instance d’Ennahdha voire carrément de chez soi. Même pas, car nous sommes persuadés qu’un filtrage autrement plus draconien est exercé sur les entrées et sorties de ces lieux…
Noureddine HLAOUI