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Les trois principaux critères seront : la compétence, l’intégrité et l’indépendance
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Les observateurs relèvent la nomination de Fadhel Abdelkefi par 7 partis, sauf Tahya Tounès de Youssef Chahed !!!
Le choix par le président de la République du futur chef du gouvernement chargé est une question de quelques heures puisque le délai constitutionnel expire le lundi, d’où le démarrage des consultations par Kaïs Saïed avec les différents candidats proposés par les partis politiques.
Le président de la République semble avoir opté par une démarche rationnelle et logique en commençant par les noms les plus cités, d’où les premières audiences accordées à Mohamed Fadhel Abdelkefi suivi de Hakim Ben Hammouda.
Il faut dire que ces deux candidats, et à un degré moindre Ridha Ben Mosbah ont été les plus réclamés à juste titre puisqu’ils constituent, de l’avis de la majorité des observateurs parmi, sinon les meilleurs postulants pour former le prochain staff gouvernemental.
Or, un coup d’œil sur les noms des partis ayant proposé les candidats à la Kasbah, on constate, à titre d’exemple que le premier « nominé », Mohamed Fadhel Abdelkefi bénéficie du soutien de la plupart des partis de poids, sauf celui de Tahya Tounès qui l’a complètement ignoré.
Ce comportement est, curieux, de prime abord, mais quand on connaît l’attitude du patron de ce parti, en l’occurrence Youssef Chahed, on comprend mieux l’éventuel pourquoi du choix du parti de chef du gouvernement sortant.
En effet, on se rappelle, tous, de l’affaire ayant amené M. Abdelkefi à démissionner du gouvernement de Chahed et qui s’était avérée sans fondement et qu’elle était juste pour chercher la petite bête à ce grand Monsieur dont la compétence est unanimement reconnue.
Mais voilà qu’à un moment donné, il était pressenti pour suppléer M. Chahed, ce qui lui avait valu, comme par enchantement un procès juste pour la forme et juste pour l’éloigner de l’équipe gouvernementale.
D’ailleurs, de nombreuses pages facebookiennes à l’origine et à l’agenda bien connus, mènent, ces derniers temps, une vaste campagne mesquine de dénigrement contre le même candidat Fadhel Abdelkefi
D’ailleurs, il n’était pas le seul à avoir pâti de cette pratique. Et sans entrer dans les détails, que les avertis connaissent très bien, l’ancien ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem et l’ex-ministre de l’Energie, Khaled Ben Kaddour avaient connu presque le même sort puisque le chef du gouvernement s’est contenté de les limoger sans motifs avérés jusqu’à nos jours.
Poursuite des nominations et des limogeages en cette phase de gestion des affaires courantes
D’ailleurs, ayant, désormais, le titre de chef de gouvernement sortant charger de la gestion des affaires courantes, Youssef Chahed a continué à nommer et à limoger, sous prétexte que la loi ne le lui interdit pas cela. Ce qui est vrai, mais ce qui, également, contraire à tout sens de la logique et de l’éthique politique.
En tout état de cause, ceci n’est pas étonnant de la part de quelqu’un qui a engagé un bras de fer avec celui qui l’avait sorti du néant et qui continue à se comporter en privilégiant les considérations personnelles.
Mais les analystes estiment que le président de la République et son staff de conseillers sont suffisamment alertés pour ne pas tomber dans le panneau et choisir la personne la plus apte pour diriger les affaires de la Tunisie en cette étape cruciale, et ce en se basant sur les critères énoncés par Kaïs Saïed en personne, à savoir, la compétence, l’intégrité et la neutralité.
Noureddine HLAOUI