La Tunisie a décliné l’invitation à participer à la Conférence de Berlin prévue dimanche 19 janvier, et exprime ses remerciements et sa considération pour l’invitation adressée, vendredi, par la Chancelière allemande Angela Merkel au président de la République Kaïs Saïed.
« La Tunisie se trouve dans l’impossibilité de participer à cette conférence en raison de l’invitation, parvenue tardivement, et de la non-participation aux réunions préparatoires de la conférence qui se sont tenues depuis le mois de septembre dernier », indique le département des Affaires étrangères dans une déclaration rendue publique samedi.
Il précise, également, que la Tunisie avait pourtant insisté à ce qu’elle soit en tête des pays appuyant tout effort international qui prend en considération ses intérêts ainsi que ceux du peuple libyen frère.
Le ministère des Affaires étrangères a, en outre, mis l’accent sur la volonté affichée de la Tunisie de jouer un rôle efficace en tant que force de proposition aux côtés des autres pays œuvrant pour la paix et la sécurité dans le cadre de la légitimité internationale.
C’est dans l’intérêt de la Tunisie que de voir la paix et la sécurité régner en Libye, sans compter le fait qu’elle soit membre non permanant au Conseil de sécurité et qu’elle préside l’actuelle session de la Ligue des Etats Arabes, lit-on de même source.
« La décision de la Tunisie de ne pas pouvoir répondre favorablement à l’invitation de la République Fédérale d’Allemagne (…) ne l’empêchera pas de poursuivre ses efforts soutenus pour instaurer la paix et rapprocher les points de vue entre les différentes parties libyennes ».
La Tunisie s’est engagée depuis le début de la crise Libyenne, rappelle-t-on dans le texte de la déclaration, à ne pas s’ingérer dans les affaires internes de ce pays frère et à inciter les parties libyennes au dialogue. Elle demeure attachée à cette orientation, ainsi qu’à une solution politique issue de la libre volonté des Libyens, loin de toute intervention étrangère. La Tunisie se tient à égale distance de tous les protagonistes libyens.
L’instabilité de la situation en Libye est une question de sécurité nationale pour la Tunisie (…) qui pourrait être amenée à prendre des mesures exceptionnelles au niveau de ses frontières dans le but de les sécuriser et de défendre sa sécurité nationale devant une éventuelle escalade de la crise en Libye.
Partant du principe de bon voisinage et des liens historiques et de fraternité qui unissent les deux peuples, les Libyens seront toujours les bienvenus en Tunisie, ajoute la même source.