*Par Amine BEN GAMRA
L’impact de la situation conflictuelle en Libye peut contribuer à une baisse de la croissance de l’économie tunisienne. En effet, si la Libye sombre dans la guerre de nombreux réfugiés se verraient poussés à venir en Tunisie exerçants, ainsi, une demande additionnelle sur les produits tunisiens subventionnés tels que les pâtes, le sucre et le lait. Le prix des services connaîtront la même trajectoire, ceux du loyer, en particulier, les hébergements. Ce qui alimentera l’inflation. On peut ajouter la réduction des envois de fonds de la Libye et la baisse du pouvoir d’achat des Libyens en Tunisie. Par ailleurs, Si une guerre venait à se déclencher, la facture économique serait, à bien des égards, lourde à supporter pour les milliers de travailleurs tunisiens installés, actuellement, en Libye. Pour couvrir ces pertes par le biais de la fiscalité, il faudrait de fortes augmentations d’impôt tandis que son financement par la dette augmenterait les besoins de financement du gouvernement.
L’impact de la situation conflictuelle en Libye sur notre économie
La Tunisie est aujourd’hui le pivot de la sécurité de la partie centrale de la Méditerranée. L’Europe et les États-Unis peuvent difficilement se permettre de voir le chaos en Libye se propager à l’ouest. La côte libyenne est entre les mains d’innombrables milices qui sont complices de pousser des centaines de milliers d’immigrants illégaux à travers la Méditerranée vers les côtes du sud de l’Italie. Ils se noient souvent avant d’atteindre leur destination. Ce dont la Tunisie a besoin aujourd’hui, c’est d’un vaste plan de sauvetage dirigé par l’ONU et de toute aide qu’elle peut obtenir pour sceller sa frontière sud-est. Cette aide devrait provenir de l’ONU, de l’OTAN, de l’Union européenne et des différents États européens.
*Expert Comptable