- Abir Moussi critique Kaïs Saïed pour avoir « reçu les enfants des terroristes » et tance Elyès Fakhfakh pour avoir reçu les membres d’El Karama…
Les partisans du Parti destourien libre (PDL) ont participé, ce matin du samedi 25 janvier 2020 à un rassemblement de protestation devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour dénoncer la violence politique.
Ont pris part à ce rassemblement des associations et des organisations de la société civile.
Les protestataires ont brandi les portraits des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et ceux de l’institution sécuritaire, « en signe de protestation contre le terrorisme et la violence politique ».
La présidente du PDL, Abir Moussi, a affirmé, à cette occasion, son opposition « aux mouvements politiques connus pour leur allégeance à des organismes internationaux ».
La participation des représentants d’organisations de la société civile, qui sont contre les orientations du PDL, prouve que malgré nos différences, nous sommes tous d’accord pour bannir la violence, a-t-elle estimé.
La Tunisie restera un « Etat civil, progressiste et bourguibiste », a-t-elle martelé, critiquant le président de la République, Kaïs Saïed « pour avoir reçu, au palais de Carthage, (tués en Libye) au lieu de recevoir les enfants des martyrs de l’institution sécuritaire et de les prendre en charge ainsi que leurs familles ».
Elle a également tancé le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, pour avoir reçu les députés de la coalition Al-Karama qui sont, d’après elle, à l’origine des agressions subies par les députés PDL.
Besma Khalfaoui, présidente de la Fondation Chokri Belaïd Contre la violence, a indiqué qu’elle a accepté l’invitation du PDL pour participer à ce rassemblement contre la violence politique, partant de la conviction que le pays a besoin d’unité pour faire face au « parti frériste » (en allusion au mouvement Ennahdha).
« Ce parti a commis tous les types d’agressions et a terrifié le peuple tunisien par les assassinats politiques », a-t-elle accusé.
Pour sa part, la présidente de l’association « ma voix pour ma patrie », Boutheina Gargoubi, a relevé que participer à ce mouvement de protestation signifie qu’on « est contre la violence… et que la famille destourienne est le pilier de l’Etat national bourguibiste ».