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«Ce qui m’arrive ici est incroyable, mais je rêve de Roland Garros…»
Dans la nuit de samedi à dimanche, notre championne Ons Jabeur à réussi le pari de se frayer une place en quarts de finale à l’Open d’Australie à Melbourne, un tournoi de grand chelem.
Pour y parvenir, Ons Jabeur a dû battre la Chinoise Wang Qian, 29ème joueuse mondiale au classement WTA, et qui avait réussi à éliminer l’américaine Serena Williams au tour précédent.
Ainsi, pour sa quatrième participation, Ons Jabeur se révèle aux yeux du grand public en réalisant une aventure extraordinaire, sachant qu’au premier tour, elle a sorti la Britannique Johanna Konta, 13ème joueuse mondiale. Puis, elle a éliminé la Française Caroline Garcia avant de mettre à la retraite l’ancienne numéro un mondiale, Caroline Wozniacki.
A l’occasion de cet exploit, le journal français, « l’Equipe », lui a publié une interview que nous reproduisons dans son intégralité :
‘L’Equipe : Vous sembliez très calme pour une première à ce stade en Grand Chelem. Comment vous sentiez-vous ?
Je n’étais pas aussi nerveuse que lors de mes derniers matches. Elle est mieux classée que moi, elle m’avait battue (2-0 pour Wang Qiang), c’est moins de stress. J’étais frustrée à chaque fois parce qu’elle m’avait battue facilement (6-0, 6-3 à Shenzhen en 2020, et 6-3, 6-1 à Dubaï en 2017). Le premier set était serré. J’aime bien la surface, c’est plutôt lent et ça me donne plus de chance de mettre mon jeu en place et de varier. Le deuxième set était incroyable. J’étais vraiment relax, j’ai joué mon jeu. Je suis très heureuse.
Vous êtes la première joueuse arabe à atteindre un quart de finale de Grand Chelem. Vous avez parlé d’être une source d’inspiration pour les jeunes filles de votre pays. Est-ce une motivation supplémentaire ?
Je pense. Je vais essayer. Essayer d’inspirer les jeunes générations de mon pays, la Tunisie, du monde arabe, notamment en Afrique, est incroyable. Ça signifie que rien n’est impossible. Je l’ai fait. Comme je l’ai déjà dit, je me suis entraînée en Tunisie de l’âge de 3 ans à 16-17 ans (elle s’entraîne encore là-bas). Je suis un produit 100 % tunisien (sourire).
Vous avez aussi évoqué votre rêve de jouer au tennis. Quelles étaient vos ambitions quand vous étiez jeune ?
J’avais vraiment l’ambition de gagner un Grand Chelem. J’espère toujours. Pour être honnête, je rêvais de Roland-Garros car c’est proche de mon pays. Ce qui m’arrive ici est incroyable, je joue vraiment bien. J’ai joué un des meilleurs matches de ma carrière et j’espère ne pas m’arrêter là. L’aventure continue.
Que pensez-vous de votre prochain match contre Sofia Kenin ?
Nous nous sommes affrontées plusieurs fois (2-0 sur le circuit WTA, 3-1 avec ITF). Elle a gagné la dernière fois à Majorque en 2019. C’est une joueuse incroyable qui s’est beaucoup améliorée ces dernières années, une grande compétitrice. Je l’ai vue à la gym tout à l’heure et elle m’a demandé en riant si j’étais fatiguée car j’étais rouge (rires). Je lui ai répondu : « Je suis comme ça, c’est ma couleur. » C’est une personne sympa dans le vestiaire, ça sera un bon match. »