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Il s’agissait d’un réseau composé, notamment, de Sahbi Amri, Naïm Haj Mansour et Maher Zid
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Des éclairages sur la nature de la relation entre le candidat Saïed et ce groupe « lugubre » s’imposent
Le président de la République est considéré, à juste titre, comme étant un chef d’Etat hors normes pour un pays où les élections sont organisées démocratiquement puisqu’il a remporté les dernières présidentielles avec un score sans appel de plus de 72%.
Les partisans de M. Saïed veulent faire croire que les plus de 2700 000 Tunisiennes et Tunisiens l’ont élu spécialement parce qu’ils croient en lui et en son programme. Mais, la réalité est toute autre.
En effet, le chef de l’Etat a bénéficié d’un concours de circonstances exceptionnel à savoir un paysage partisan disloqué, un concurrent direct détenu en prison sans procès alors qu’il caracolait, ainsi que son parti, en tête dans les sondages, une diabolisation de Nabil Karoui et des appels généralisés de tous les partis pour voter Kaïs Saïed sans oublier un flou artistique voulu démontrant un homme propre et intègre, anticonformiste et antisystème.
Il faut dire qu’une volonté bien déterminée s’est chargée de ne rien divulguer des projets de Kaïs Saïed qui a fini par annoncer son programme sous forme d’un simple slogan, en l’occurrence : « Le peuple veut… », « La meilleure constitution est celle écrite par les jeunes sur les murs… », les accolades faites aux personnes venues le voir, à pied, de plusieurs régions du pays, etc.
Après du recul, et au moment où on constate qu’aucune action concrète n’a été entreprise de la part de la présidence de la République, une petite recherche, par les temps où rien ne se cache, on découvre, dans un article publié en date du 2 janvier 2018 par notre confrère « Espacemanager », révélant comment Kaïs Saïed a entamé ses premier pas afin de convoiter la magistrature suprême.
Intitulé « L’équipe de campagne de campagne de Kaïs Saïed pour la présidentielle », et avec force détails et photos à l’appui, nous découvrons que Kaïs Saïed avait été le premier à avoir annoncé, publiquement, le 27 décembre 2017 dans une déclaration à Radio Diwan Fm, son intention de se présenter à l’élection présidentielle, soit deux ans avant cette échéance, tout en assurant qu’il «ne craint personne ni aucun parti sauf Dieu… ».
Mais la grande surprise consiste en la découverte de son équipe présentée comme étant celle d’une campagne qui n’a jamais eu lieu. En effet, Kaïs Saïed, qui ne comptait, officiellement, sur le soutien d’aucune force politique, disposait d’une équipe hétéroclite de soutien avec laquelle il s’affichait en photo-souvenir rendue publique, à l’époque et illustrant ledit article.
Il s’agissait, en fait, d’un réseau de « blogueurs dits libres », mais dont les membres sont très controversés, qui avait décidé, lors d’une réunion tenue le 1er janvier 2018, de le soutenir parce qu’il a « une vision claire pour un système démocratique fondé sur des élections locales transparentes ».
Or, le clou dans ce réseau réside dans sa composition, ce qui fait soulever des questions sérieuses sur la nature des liens entre Kaïs Saïd et ce groupe très « louche » surtout qu’à l’époque, il avait posé, en photo-souvenir, au beau milieu des membres du « réseau ». Qu’on en juge !
Sahbi Amri, ancien islamiste, chroniqueur au journal AL Messa’, financé par Chafik Jarraya et condamné à plusieurs reprises pour des articles de diffamation, dénigrement et insultes à l’encontre de personnalités politiques, Maher Zid, actuel député d’El Karama, mais ancien blogueur connu pour ses connivences avec les milieux des terroristes dont il fait l’apologie au détriment des militants et des forces sécuritaires et militaires qu’il qu’ils dénigre ainsi que le martyr Chokri Belaïd dont il a tout fait pour ternir l’image avec, notamment, un tristement célèbre documentaire diffusé par la chaîne qatarie Al Jazeera, championne en défense des « khouenjiya » et autres terroristes.
On citera, aussi, les Wafa et Meriem Ghazoauni, deux femmes « foulardées » au passé obscur, Mohamed Naem Haj Mansour, blogueur et propriétaire de l’ex-journal d’Ethaoura News, passé maître dans la publication des dénigrements destinés, selon les observateurs, à faire chanter les personnes montrés du doigt, Moez Haj Mansour, tête de liste “horriyet” aux élections législatives de 2019 dans la circonscription de l’Ariana.
Hédi Dhorgham, Habib Sidhom, Aref Azizi, partisans notoires de l’Islam politique, voire carrément d’Ennahdha et de la coalition d’El Karama, sont les autres membres du « réseau ». Safi Said et Nasreddine Ben Hadid, clôturaient cette liste dont ils s’en sont retirés par la suite
Ce groupe, désigné à l’époque comme étant le réseau de Kaïs Saïed, nous donne une idée les tenants et les aboutissants des débuts de l’actuel président de la République. Il faut dire que les débuts de la « campagne de Kaïs Saïed et de son arrivée au Palais de Carthage demeurent, jusqu’à nos jours, entourés de plusieurs zones d’ombre sur le comment de son ascension surtout que jusqu’à présent, il ne dispose d’aucun programme clair et précis, à part des slogans et des généralités !…
Noureddine HLAOUI