Paris. Mongi Hazgui
La France vit en ce moment au rythme des manifestations violentes principalement à Paris et accessoirement dans toutes les régions pour protester, au départ, depuis le 17 novembre 2018, contre la hausse de la taxe carburant pour financer la « transition écologique ». Ces manifestations initiées par un mouvement qui se fait appeler les « gilets jaunes » rassemblent des profils divers, des Français de tous bords politiques et de tous âges. De la contestation contre cette « taxe carbone », le mouvement a agrégé de nombreuses revendications. On y trouve des propositions sur de nombreux domaines, du prix des péages en passant par l’éducation, les salaires et le pouvoir d’achat, les droits de succession…et la plus importante l’introduction dans la constitution du R.I.C ( référendum d’initiative citoyenne).
En réponse à chaque manifestation (quatre à ce jour), le pouvoir Français a répondu avec arrogance et mépris par le « tout sécuritaire » et une fuite en avant. Résultats : des interpellations, du vandalisme, des blessés et même des morts. Le mouvement s’est élargi et les « Gaulois », de plus en plus nombreux dans les rues, se retrouvent, in-fine, à revendiquer la démission du Président MACRON et de son gouvernement. Dans un souci d’apaisement », le Gouvernement du Premier ministre Édouard Philippe recule significativement dans ses réformes et suspend la hausse des prix du carburant et de l’énergie. Est-ce suffisant ? Les « gilets jaunes » arrêteront ils leur mouvement ? Iront-ils vers l’escalade ?
Nous vivons, avec ce mouvement, une phase cruciale d’un changement de paradigme dans la pratique de la démocratie. Quel modèle de gouvernance en réponse à la méfiance du peuple à l’égard des pouvoirs ? Comment rapprocher ces pouvoirs au peuple ? Prise en compte ou non de l’initiative populaire ?…