Au moment où les Tunisiens souffrent le martyre suite à la pandémie due à la propagation du Coronavirus, et au moment où les autorités officielles sont unanimes quant à la nécessité de venir en aide aux populations toutes catégories confondues, la SONEDE, mais en réalité c’est le ministère de l’Agriculture, avec à sa tête l’ancien président du Conseil de l’Ordre des ingénieurs, Oussama Kheriji, décide une hausse de la tarification de la consommation de l’eau.
En effet, hormis le tarif pour une consommation inférieure à 20m3 qui reste la même, la consommation pour tous les autres paliers (40m3, 70 m, 100m3, 150m3 et 500m3) a subi une hausse vertigineuse de l’ordre de 170 millimes par mètre cube consommé, alors que la consommation supérieure à 500m3 a subi une hausse de 175 millimes par mètre cube.
Une remarque s’impose, toutefois, dans le sens où si cette nouvelle hausse, incompréhensible par les temps qui courent, semble linéaire, elle ne l’est pas du tout en réalité puisqu’en pourcentage elle favorise et encourage les fortes consommations qui subissent un faible taux d’augmentation ne dépassant pas les 13% pour le plus haut palier alors que le plus petit palier se voit infliger une augmentation de 52% !!!
Autre remarque significative. Le secteur hôtelier se retrouve, encore une fois, sévèrement « sanctionné » à un moment où il enregistre « zéro activité » alors que le secteur agricole et les collectivités locales, pourtant les plus gros consommateurs d’eau, n’ont subi aucune augmentation de tarif et paieront toujours un plus bas de l’ordre de 200 millimes, le mètre cube, seulement !
Noureddine HLAOUI