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Certaines cliniques font preuve d’un esprit mercantile indigne de la noble mission de la médecine
Dans l’état actuel des choses que traverse le pays, la lutte contre l’épidémie du coronavirus suppose le concours de plusieurs conditions de base, et notamment :
- L’unité nationale.
- La bonne gestion de la santé publique.
- Le bon ravitaillement de la population.
Pour cela, il faut espérer la participation volontaire de plusieurs corps de l’économie nationale qui soutiennent l’effort de l’Etat pour :
- réaliser le confinement des Tunisiens revenant de l’étranger.
- réaliser le confinement des soldats de la première ligne de l’armée des blouses blanches qui sont les premiers confrontés aux malades donc exposés au virus (médecins, réanimateurs, urgentistes, infirmiers, etc…), qui méritent toute notre estime et notre admiration pour l’effort et l’abnégation dont ils font preuve dans cette lutte contre cette épidémie.
L’Etat a fait appel à travers les ministères de la Santé et du Tourisme, aux âmes de bonne volonté pour l’aider à faire face à cette épidémie.
Certains hôtels de Tunis ont répondu rapidement et ont mis volontairement un nombre de chambres de leurs hôtels à la disposition du ministère de la Santé, alors qu’ils étaient fermés.
La FTRT (Fédération Tunisienne des Restaurants Touristiques) a bien voulu contribuer à l’effort national contre l’épidémie du coronavirus en assurant des repas au profit des unités de sécurité de Tunis, du lundi 13 au samedi 18 avril.
A l’intérieur du pays, quelques hôtels seulement ont répondu à l’appel et ont mis un nombre de chambres ou une aile de leurs hôtels à la disposition du ministère de la Santé.
Assurer le confinement des Tunisiens, rentrant de l’étranger dans de bonnes conditions, pour des séjours variant entre 10 et 20 jours, est assimilable à un long séjour de touristes en Tunisie en basse saison. Pour cela les hôteliers auraient pu faire preuve de plus d’imagination en appliquant le tarif préférentiel que l’on accorde généralement aux Tours Opérateurs au prix de vente hiver de 15 euros, en pension complète avec tout ce que cela peut entraîner comme dépenses (chauffage, etc.), alors que les Tunisiens revenant de l’étranger ne demandaient qu’un service correct minimum. Ceci, d’autant plus que le gouvernement prendrait en charge les factures de la Steg et de la Sonede.
Les hôteliers, faisant preuve d’ingratitude, auraient dû réagir spontanément. Ils nous avaient habitués à plus de sensibilité et de sens des responsabilités pour ne pas dire loyauté, chaque fois que le besoin se faisait sentir pour aider le pays dans les moments de crise grave.
Ils semblent avoir oublié qu’ils demeurent redevables à l’Etat de leur existence et des encouragements qu’il n’a cessé de leur prodiguer sous toutes les formes. La lutte contre le coronavirus était l’occasion de renvoyer l’ascenseur, car la Nation est en état de guerre contre ce coronavirus, et c’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît ses amis…
Idem pour les cliniques privées qui ont fait preuve d’ingratitude envers les mécanismes étatiques, en faisant privilégier le côté matériel puisque selon de nombreux patients, bon nombre de ces cliniques exigent des avances pouvant aller jusqu’à 20 mille dinars et plus de tout personne admise pour atteinte du Covid-19. Ce qui dénote d’un esprit mercantile indigne et contraire à toute éthique morale et à la déontologie de la noble mission de la médecine.
Noureddine H.