• Haykel Mekki : « Ennahdha est membre du gouvernement mais le sabote pour le faire chuter… »
• Elyès Gharbi transforme le député Haykel Mekki de victime en accusé !!!
• Mohamed Abbou et son épouse n’ont plus rien à critiquer
Haykel Mekki, un des dirigeants du parti Echaâb et membre du Bloc démocratique au sein de l’Assemblée des représentants, est allé jusqu’à adresser une correspondance officielle à Rached Kheriji Ghannouchi en sa qualité de président d’Ennahdha et de l’ARP pour le placer devant ses responsabilité en tant que président de l’organisation des « frères musulmans » en Tunisie et un de ses chefs à l’international, et ce à cause de l’attaque en règle qu’il a subie par les «mouches bleues » sur la toile.
Et de conclure sa lettre ainsi : « Au vu du flux des menaces que j’ai reçues, je vous tiens pour responsable de tout ce qui peut toucher à mon intégrité physique ».
Haykel Mekki précise, encore sur le plateau de Midi Show que « Rached Ghannouchi fait, certes partie de l’équipe gouvernementale, mais lui et son parti sont en train de le saboter et de tout mettre en œuvre pour le faire chuter… ». Car pour lui, Ennahdha fait partie, en réalité d’une autre coalition, celle à l’ARP avec El Karama et Qalb Tounès.
Et de réitérer ses critiques virulentes contre l’axe turco-qatari qui est en train de « s’ingérer sanguinairement en Libye et en Syrie.. ». Or, ici, Elyès Gharbi a trouvé le moyen d’inverser le débat en transformant le député Haykel Mekki de victime en accusé !!!
En effet, Elyès Gharbi ne veut pas reconnaître que dès le premier jour de la soi-disant révolution syrienne, les manifestants étaient armés et avait tiré sur les policiers syriens à Derâa et prétend que les forces de Bachar ont utilisé las barils explosifs dès le premier alors que c’est complètement faux. Cela a été utilisé beaucoup plus tard même si cette notion de barils explosifs reste très aléatoire et un peu abstraite.
Ainsi le journaliste s’est montré prompt à condamner Bachar sans dire un mot concernant les crimes atroces perpétrés par les terroristes et les égorgeurs d’Al Nosra et de Daêch qui ont commis les pires crimes contre l’humanité et contre le patrimoine culturel universel.
Nous disons une seule chose à Elyès Gharbi : « imagine un seul instant si Bachar était défait pour laisser la Syrie entre les mains de Daêch et Al Nosra ! ». C’est vrai que Bachar est un dictateur, mais ce n’est pas une raison d’accepter son remplacement par des dictateurs « égorgeurs ». Bachar est un mal, mais Daêch et Al Nosra représentent le comble de l’horreur et de tous les qualificatifs superlatifs de la terreur…. »
Pour revenir à la querelle entre Ennahdha est ses « compagnons » du Bloc démocratique, les observateurs s’attendent à un éclatement de cette équipe ce qui pourrait faire planer une atmosphère d’incertitude quant à l’avenir du cabinet d’Elyès Fakhfakh qui pourrait être dépassé par les événements, sans oublier que des fissures commencent à apparaître au sein de l’alliance au parlement puisque le bloc du parti de Qalb Tounès a annoncé publiquement, par la voix d’Oussama Khelifi, qu’il ne votera pas les projets d’accords avec le Qatar et la Turquie !
En tout état de cause, le paysage politique a pris une tournure bizarre et une image biaisée qui ne présage rien de bon, surtout qu’il n’y a pas un personnage charismatique de la trempe de feu Béji Caïd Essebsi, pour faire restaurer un brin d’équilibre à ce paysage, sachant que le principal responsable du maintien en force d’Ennahdha durant la période de 2018/2019 n’est autre que Youssef Chahed
Plus encore, il s’est appuyé sur le mouvement islamiste pour l’aider à se maintenir à La Kasbah avec l’espoir de conquérir Carthage ou, le cas échéant , de se retrouver au gouvernement, sachant qu’il a détruit, gratuitement et pernicieusement, la carrière politique de très hautes compétences dont les Fadhel Abdelkefi, Lotfi Brahem, Khaled Ben Kaddour et Abdelkrim Zbidi…
Où va la Tunisie ? Personne ne peut y répondre dans l’état actuel des choses dans la mesure où les politiciens fonctionnent selon le mode de règlement de comptes, privilégié à l’intérêt suprême de la patrie. D’où la multiplication des déceptions dont notamment celles provenant de Mohamed Abbou et de son épouse Samia Abbou.
Le ministre d’Etat continue à zapper l’affaire de la voiture de son collègue Anouar Maârouf avec une pseudo-enquête qui traîne depuis près de deux mois sans annoncer le moindre résultat et continue à considérer l’affaire des « Kammamet-Gate » comme étant marquée, seulement, de failles administratives… Quant à l’ex-championne de la lutte contre la corruption, elle semble avoir perdu sa langue parce que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu’il n’y plus rien à critiquer…
Noureddine HLAOUI