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La Tunisie classée, en matière de solidité financière, 60ème sur 65 pays émergents, loin derrière le Maroc (26ème) et l’Egypte (37ème).
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En 2008, Davos classait notre pays 2ème au monde en matière de maîtrise de sa situation budgétaire
Dans un statut rendu public, ce soir du samedi 2 mai 2020 sur sa page officielle Facebook, Taoufik Baccar ancien Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie et ex-ministre, a lancé un cri d’alarme pour appeler à la mobilisation afin de faire face au choc et à la dégringolade économique et financière.
Nous reproduisons, intégralement, ce post bref mais ô combien significatif d’un des éminents spécialistes qu’a connus la Tunisie :
« Je me suis réveillé aujourd’hui sur la lecture d’un tableau sombre : la Tunisie est classée en matière de solidité financière 60ème sur 65 pays émergents, loin derrière le Maroc (26ème) et l’Egypte (37ème).
Le recul dans le classement est loin de m’étonner car J’étais depuis 2012/2013, parmi les premiers à alerter sur les risques de dérapage du cadre macroéconomique et mes statuts sont là pour le prouver mais je n’ai jamais pensé que la dégringolade sera aussi forte pour un pays qui était en 2008 classé par le rapport de Davos 2ème au monde en matière de maîtrise de sa situation budgétaire
Notre pays était également considéré en 2010 parmi les pays à balance de paiements extérieurs solide à tel point que le FMI le sollicite pour participer à un tour de table afin de financer un programme d’ajustement structurel en faveur d’un de ses membres l’Ukraine, lequel pays se trouve d’ailleurs aujourd’hui, ironie du sort, en meilleure position (53ème) que la Tunisie dans le classement.
Évidemment, l’heure est grave. Elle n’est ni à la critique ni à la lamentation, j’en appelle à la mobilisation de tous devant la crise que le pays traverse à l’instar de tous les pays de la planète, pour transformer l’essai et pour que la prochaine période soit non seulement celle de la gestion de la crise liée à la pandémie du coronavirus, mais également celle de la refondation de notre économie et nos fondamentaux.
Cette crise a certes de mauvaises retombées sur notre économie et nos finances, mais elle ouvre également de nouvelles perspectives. Beaucoup d’idées sont avancées ici et là, en particulier le digital, l’agro industrie, les industries pharmaceutiques, ce que DSK appelle l’industrie de la vie, les services de proximité …
Nous devons réussir à transformer l’essai, à relever le défi des chocs mais également à construire convenablement l’avenir de ce pays et celui de nos enfants. »
T.B
N.B. : Les titres et sous-titres sont de la rédaction