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« Noureddine Bhiri est l’auteur de mensonges et de contrevérités », parole du leader d’Echaâb
Le secrétaire général du parti Echaâb, Zouhair Maghzaoui n’a pas été tendre avec le parti islamiste d’Ennahdha et de ses dirigeants, à commencer par Rached Ghannouchi qui est, en même temps, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et ce lors de deux interventions effectuées sur les ondes de Radio Express Fm puis sur Radio Mosaïque Fm.
M. Maghzaoui a tenu à préciser que ses propos sont venus dans le cadre d’une riposte à des propos « mensongers », notamment de Noureddine Bhiri, président du bloc d’Ennahdha à l’ARP, qui a imputé tous les succès du gouvernement, uniquement à des ministres de son parti, à savoir Abdellatif Mekki dans la guerre contre le Coronavirus, Anouar Maârouf dans la guerre contre la corruption et Lotfi Zitoun dans la guerre pour la démocratie locale et la décentralisation du pouvoir.
Le chef du parti Echaâb a fustigé le discours multiples d’Ennahdha qui veut mettre un pied avec le pouvoir et l’autre avec l’opposition afin de bénéficier des dividendes des deux, comme il l’avait fait après 2014 en partageant le pouvoir avec Nidaa Tounès sans vouloir assumer la moindre responsabilité concernant les échecs.
Quant aux critiques adressées au ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, le dirigeant d’Echaâb a assuré que le mérite du succès dans la lutte contre le Covid-19 ne peut être que collectif et en premier lieu aux scientifiques et au corps médical.
Bon à noter que la majorité écrasante des observateurs trouvent aberrante la position du parti islamiste qui se trouve majoritaire au sein de l’équipe gouvernementale avec le plus grand nombre de portefeuilles à La Kasbah, mais également majoritaire au sein du parlement où il est allié avec deux blocs de l’opposition, en l’occurrence Qalb Tounès et El Karama
Il s’agit d’une situation inouïe et jamais vue, sachant qu’on semble oublier un détail très important : C’est bien et logique de réclamer à Ennahdha de trancher entre le pouvoir et l’opposition, mais un fait est certain : Au cas où le parti islamiste choisit de rester carrément avec l’opposition, cela signifierait la chute de la coalition gouvernementale
D’autre part, concernant les succès, jusqu’à présent, contre le Coronavirus, là aussi, une majorité écrasante des analystes estiment que le mérite revient, surtout et avant tout, aux « lieutenants scientifiques » que le ministre de la Santé a relégué à l’arrière de la scène, notamment au niveau de la communication où il n’y a que lui qui s’affiche pour parler même des détails les plus futiles.
D’ailleurs, à par Nissaf Ben Alaya, tous les autres cadres de la santé ont été mis à l’écart des médias. Pourtant, dans les autres pays, notamment la France, le ministre de la Santé n’est pas concerné par la lutte scientifique proprement dite, mais étant membre du gouvernement, il s’affiche juste lorsqu’il s’agit d’annonce d’ordre politique.
Noureddine HLAOUI