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« Tu as dépassé tes prérogatives en voulant mettre en place un système parallèle à l’Etat.. »
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Tes sympathisants affutent leurs couteaux et appellent à l’anarchie et à l’écoulement du sang
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« La Constitution n’est pas un jouet que tu interprètes comme tu le veux… »
Comme nous l’avions prédit quant l’engagement des hostilités entre Carthage et Le Bardo, la confirmation de cette hypothèse vient d’être dévoilée au grand avec une réponse claire, directe et virulent venant de la part de Sayyed Ferjani, un des barons d’Ennahdha et député de l’Assemblée des représentants du peuple, sous forme de statut rendu public sur sa page officielle de Facebook.
En voici la traduction intégrale dudit statut :
« Monsieur le président de la République, je vous supplie de faire cesser votre incitation continue, à partir du Sud du pays, contre le Parlement, ainsi que de vos sympathisants, ce qui constitue un appel à l’anarchie et à l’écoulement du sang. Tu as dépassé le périmètre de tes prérogatives depuis qu’à partir de ton palais, il y en a qui désignent les directeurs généraux dans les services de sécurité. Je ne sais pas alors si vous êtes en train de mettre en place un système parallèle à l’Etat ?
Et tes partisans affutent leurs couteaux pour faire chuter le parlement et le gouvernement, alors que tu ne bouges même pas le petit doigt. Notre Etat est en danger et notre sécurité nationale sera en danger si vous continuez cette même voie dangereuse. Vous n’êtes pas le Guide officiel de la Constitution…Tu as violé le confinement sanitaire et tu incites les jeunes en vue de faire instaurer un régime populiste et inconstitutionnel en Tunisie…
Monsieur le Président, tu n’as pas travaillé sérieusement pour la formation de la Cour constitutionnelle, car sa constitution va te priver d’interpréter la Constitution à ta guise, car la Constitution n’est pas un jouet que tu interprètes comme tu le veux…
L’anarchie, à laquelle appellent tes partisans, représente une menace pour la sécurité nationale alors que tu as prêté serment pour protéger la Constitution et que tu es le premier raisonnable du Conseil de sécurité nationale (sachant que je m’attends à des attaques me visant de la part des partisans, mais ayant déjà souffert des prisons et des mécanismes de dénigrement de Ben Ali, je n’en ai pas peur). »
Ainsi le parti Ennahdha a poussé son « joker », habitué des déclarations incendiaires, Sayyed Ferjani, pour attaquer de front le chef de l’Etat comme s’il s’agissait d’un ballon d’essai pour tester une éventuelle contre réaction de Kaïs Saïed.
Il faut dire que Sayyed Ferjani a usé de termes d’une extrême violence dont notamment, « anarchie », « écoulement de sang », « couteaux », « mise en place d’un système parallèle à l’Etat », etc.
Noureddine HLAOUI