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«Absence des fondements attestant d’une menace terroriste… », selon le Pôle judiciaire de lutte antiterroriste
Pas plus tard que ce matin du jeudi 14 mai 2020, le ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, a affirmé, avec grand fierté lors d’une séance d’audition organisée par la commission de la Sécurité et de la Défense à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), que l’individu ayant adressé des menaces terroristes à l’un des élus du peuple à travers un post sur les réseaux sociaux a été arrêté dans un court laps de temps.
Qu’à cela ne tienne, peu avant 14 heures, lors de son passage sur les ondes de Mosaïque FM, Abir Moussi –puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a révélé un fait de la plus haute gravité.
En effet, cet individu, qui avait écrit que le « charaâ permettait d’assassiner la députée, président du Parti destourien libre (PDL) et que son sang devait être coulé », vient d’être relâché par le Pôle judiciaire de lutte antiterroriste à Tunis qui l’a renvoyé à Tajerouine pour, tenez-vous bien, « absence des fondements attestant d’une menace de crime terroriste… ».
La situation donne froid au dos et rappelle l’atmosphère de 2012 et 2013 où les Abou Iyadh, Seifeddine Erraïs, Habib Ellouze, Sadok Chourou et bien d’autres étaient tolérés et tenaient des discours takfiristes comme c’est le cas de l’actuel Mohamed Affès, Ridha Jaouadi, et Seifeddine Makhlouf.
Noureddine HLAOUI