Sitôt archivée la Loi de finances, l’Assemblée des représentants du peuple s’attaquera au très controversé projet de loi tenant au rallongement de l’âge du départ à la retraite.
Le projet stipule que le départ à la retraite se ferait désormais à l’âge de 62 ans pour tous les employés des secteurs public et privé. Il stipule aussi que des rallonges d’un an jusqu’à trois ans pourraient être accordées sur demandes de la part des employés désireux de prolonger leurs carrières.
Par ailleurs, le projet comporte aussi une rallonge de deux années pour le départ à la retraite de ceux qui exercent un métier dit « pénible » : les sécuritaires et les militaires entre autres : cela passerait de 55 à 57 ans.
Le principe étant acquis, là où les débats seront intéressants ce sera en ce qui concerne les retenues sur salaires. 3% en tout, 2% pour l’employeur et 1% pour l’employé, néanmoins échelonnés en ce qui concerne ce dernier.
Le rallongement de l’âge du départ à la retraite fait débat depuis de longues années, et même depuis l’époque Ben Ali. L’UGTT s’y était toujours opposée au nom de la sacralité de la Loi 60-30, socle fondateur de la sécurité sociale en Tunisie. Il ne serait pas indifférent de mentionner le rôle joué dans les coulisses de Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales et néanmoins de souche syndicale, pour assouplir la position de l’UGTT. Rappelons que l’Etat alloue une enveloppe variant entre 85 et 65 millions de dinars mensuels pour les pensions de retraites.
Le texte sera examiné ce jeudi par l’ARP.
R.K