Les réactions enregistrées, ces derniers temps chez Ennahdha et Al Karama nous rappellent celles qu’avaient eues les islamistes entre 2012 et 2013 lorsqu’ils croyaient qu’ils étaient partis pour gouverner la Tunisie durant au moins cinq mandats, soit 25 ans.
C’est Rafik Abdessalem qui l’affirmait alors que les Bhiri, Atig, Ben Salem, Jaziri, affichaient, à travers les plateaux radiotélévisés, des airs supérieurs, voire carrément d’arrogance. Mais ils ont fini par chuter face à un parti qui n’avait même pas un an et demi d’existence, mais qui avait un leader charismatique hors-pair.
Le parti islamiste, fort, à l’époque, de 90 députés et une trentaine d’autres du défunt CPR de Moncef Marzouki, avait fini par perdre la bataille de la communication à cause, en grande partie, de leur arrogance !
Et bien, ils semblent bien partis pour faire un remake du scénario de 2013, sauf que cette fois-ci, le clan des démocrates modernistes n’a pas un chef de la trempe de Bejbouj ! Sinon, du côté des islamistes, ils adoptent la même attitude hautaine, forts de leur majorité à l’Assemblée des représentants du peuple qui leur permet, théoriquement, de faire passer toutes leurs propositions, même les plus irrationnelles.
Et si les « barons » d’Ennahdha ont appris leurs « leçons » dans le sens où pour éviter les palabres et les polémiques, ils ont une réponse bateau qu’ils opposent à leurs adversaires : « Si vous avez un reproche ou une accusation à faire, adressez-vous à la justice… », sachant à l’avance le résultat de toute démarche faite auprès des tribunaux par leurs rivaux.
Mais lorsqu’il faut « corriger » les vis-à-vis « au comptant », alors, on fait appel à des figures habituées aux contrevérités et au langage basé sur le dénigrement, la diffamation et sur les grossièretés, du genre : « si tu es un homme viens te mesurer à moi à Tunis », des propos adressés par Seifeddine Makhlouf au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid.
Que peut-on attendre de quelqu’un qui défend un soi-disant directeur d’école coranique servant de lieu d’embrigadement mêlant des adultes et des gosses sans oublier qu’il est lié illégalement à une femme sans contrat de mariage.
Que peut-on attendre de quelqu’un qui vole des documents confidentiels du tribunal et qui falsifie les réalités sur l’assassinat du martyr Chokri Belaïd et qui traite nos vaillants soldats, tombés en martyrs sur le champ d’honneur dans une opération contre les terroristes, de « chercheurs de trésors ? Cet épisode lui a valu le sobriquet de « Maher knouz », mais il continue à être libre malgré les jugements de prison ferme prononcés contre lui…
Que peut-on attendre de quelqu’un, ancien membre de la sécurité de Ben Ali et qui malgré un jugement de la Cour des comptes pour avoir dilapidé sans le moindre justificatif l’argent de la subvention lors des législatives de 2014 où il avait eu un cinglant 0,0… Eh bien, Yosri Dali, puisque c’est de lui qu’il s’agit, il s’est représenté sur une liste d’El Karama pour se faire élire… Et la liste est longue.
Eh bien, la plupart des membres d’El Karama appartenaient aux tristement célèbres LPR, dissoutes depuis 2014 sous la pression de l’opinion publique, malgré la défense acharnée que leur apportaient les dirigeants d’Ennahdha.
En tout état de cause, Seifeddine Makhlouf, chef de file des ces individus, a réussi le tour de force d’être banni des médias, notamment après les communiqués du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et de la Fédération générale de l’information relevant de l’UGTT qui ont appelé les médias à ne plus l’inviter ni lui accorder la parole…
Ceci l’a amené à durcir le ton et opter pour la fuite en avant sur sa page Facebook, mais c’est un signe qu’il a déjà perdu la bataille de la communication. Et maintenant, je laisse mes lecteurs car je suis dans l’obligation d’aller faire mes ablutions !…
Noureddine HLAOUI