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Monji Marzouk « n’a pas de plume sur la tête », c’est moi qui l’ai autorisé à sortir du pays
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L’instance d’accès à l’information n’a pas validé la mesure de la localisation des citoyens par leurs puces de téléphones. Chawki Gaddès n’était même pas au courant
Dans son interview accordée, ce soir du dimanche 14 juin 2020 à la chaîne Attessiâ et Mosaïque Fm, le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh a reconnu que la situation financière du pays est trop critique.
Il est allé jusqu’à avouer qu’il est possible que l’Etat soit contraint de réduire les salaires et les pensions tout en affirmant qu’il n’est pas possible de décider de nouveaux recrutements, de pays les primes et les indemnités
Un aveu excessivement grave dans le sens où il n’a proposé aucun plan concret pour sortir du blocage. Au contraire, il a fait un constat dramatique : l’endettement est passé de 30% à 60%, ce qui est inacceptable selon lui, tout en révélant qu’une dette de plus de 8 mille millions de dinars n’est pas inscrite dans le budget de l’Etat.
Ainsi, s’agissant de chiffres de milliers et milliers de milliards, le chef du gouvernement se contente de rassurer que la boucle est bouclée, que l’argent a été trouvé, que les accords de crédits sont étables et n’attendent qu’à être signés, mais il a continué à tenir un ton alarmiste laissant entendre que la banqueroute peut bien survenir si on n’y prenait pas garde.
Or, curieusement, M. Fakhfakh n’a pas eu le courage de désigner le responsable de cette situation étrange et condamnable. Et apparemment, il ne peut pas désigner le « responsable-coupable » de ces anomalies, déjà insinuées par le ministre des Finances Nizar Yaïch.
Il n’a pas le courage de désigner le « coupable » pour la simple raison parce qu’il n’est autre que son prédécesseur, Youssef Chahed qui a passé plus de trois ans à La Kasbah.et qui se trouve être son « bienfaiteur ». N’est-ce pas Youssef Chahed, par le biais de son parti Tahya Tounès, qui était l’unique à l’avoir proposé à Kaïs Saïed
Il y un autre qui n’avait pas d’objection à cette proposition, mais il ne l’a pas proposé comme veut le faire croire M. Fakhfakh. Donc, ce n’est pas « rabbi » qui lui a offert l’opportunité de devenir chef du gouvernement, mais bel et bien Youssef Chahed. D’ailleurs, c’est inacceptable qu’un chef de gouvernement « rationnel » dise et répète, trois fois, que c’est « Allah » (rabbi) qui lui octroyé cette chance qu’il tient à saisir et réussir.
Plus encore, Elyès Fakhfakh maintient qu’in ne veut pas entendre parler de Qalb Tounès alors qu’il pertinemment qu’en cas de motion de censure, le tandem Ennahdha-Qalb Tounès » le ferait tomber en un clin d’œil sans oublier que le duo sur lequel il compte beaucoup, en l’occurrence Attayar/Echaâb, n’est pas du tout homogène. Ils ont plutôt des divergences criardes.
Mais, apparemment, le chef du gouvernement compte sur parie sur le souci de toutes les parties à continuer à bénéficier du prestige et des avantages du pouvoir et à maintenir leur soutien à l’équipe gouvernementale malgré leurs désaccords comme ils l’ont fait lors du vote de confiance en février 2020 après M. Harouni ait annoncé publique que son parti n’allait pas voter ladite confiance et que « la décision était définitive et sans appel… ».
Mais ayant eu vent du plan « projeté » de la dissolution de l’ARP et de la provocation d’élections législatives anticipées, Ennahdha a surpris tout le monde par sa volte-face et son aval en faveur du gouvernement Fakhfakh.
L’autre point qui a suscité un véritable scandale et qui serait appelé à connaître des développements et des rebondissements gigantesques est cette révélation faite par M. Fakhfakh en affirmant « que l’instance d’accès à l’information a validé la mesure de la localisation des citoyens par leurs puces de téléphones durant la période de confinement, une mesure prise, selon lui pour s’assurer du degré de respect du confinement.et que rien n’a été fait en dehors du cadre légal et que la loi de protection des données personnelles a été respectée.
Mais voilà que Chawki Gaddès, en personne, président de l’Instance en question, a vite fait de réagir plaçant le patron de la Kasbah dans l’embarras. Affaire à suivre…
Noureddine HLAOUI