L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) rejette la réduction des salaires des agents du secteur public et de la fonction publique dans le cadre de la politique d’austérité adoptée par le gouvernement, a déclaré, lundi, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh.
Hfaiedh a indiqué que l’UGTT refuse de porter atteinte aux droits légitimes des travailleurs et de leur faire subir les conséquences de la crise financière actuelle.
Hfaiedh a estimé que la situation économique nécessite un débat entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, notant que les discussions ont déjà démarré depuis environ trois semaines.
Il a souligné que les détails relatifs aux propositions visant à remédier à la situation économique et sociale en Tunisie, n’ont pas encore été abordés, rappelant l’importance de mettre ces questions sur la table des négociations dans le cadre de la commission 6 + 6.
Il a précisé que l’UGTT qui mise sur le dialogue est convaincue de la nécessité de lutter contre l’évasion fiscale et d’adopter des mesures pour relancer l’économie, réitérant le refus de toute politique unilatérale du gouvernement qui pourrait porter atteinte aux droits des salariés.
Le responsable syndical a rappelé les engagements de l’UGTT dont le versement, le 1er août prochain, de la troisième tranche des augmentations salariales au profit des agents de la fonction publique et le lancement d’un nouveau round de négociations sociales qui a été reporté en raison de la situation exceptionnelle à laquelle le pays est confronté après la propagation du Coronavirus.
Il s’agit, également, a-t-il dit, de l’activation et de la mise en œuvre des conventions sectorielles conclues avec le gouvernement ainsi que l’élimination de toutes les formes d’emploi précaire à travers, notamment, le recrutement de 19 000 travailleurs des chantiers au titre de la période post-révolution.
A noter que le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a déclaré dans une interview télévisée qui a été diffusée, hier dimanche sur la chaine » Attessiâa « , que tous les dossiers sont sur la table des négociations avec l’UGTT y compris la situation des finances publiques et des institutions de l’Etat, n’excluant pas une réduction des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite si la crise que connaît le pays se poursuit.