- La Tunisie et la Grèce partagent la conviction que la solution à la crise libyenne doit avoir lieu sans ingérence étrangère ni intervention militaire.
- « La Grèce est pour l’évacuation des forces sur le sol libyen et considère que l’ingérence turque menace la stabilité de la région «
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, aujourd’hui lundi 29 juin 2020 au Palais de Carthage, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias.
Il s’agit de la première visite d’un ministre des Affaires étrangères de la République Hellénique depuis 2008.
Les deux parties ont passé en revue les perspectives de la coopération bilatérale, notamment la tenue de la 11ème session de la commission mixte tuniso-hellénique et la 4ème session des consultations politiques bilatérales.
Ils ont, aussi, passé en revue les questions régionales et internationales d’intérêt commun et examiné les moyens d’enclencher la relance économique post Covid-19.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le ministre grec a, à cette occasion, souligné que son pays salue la position de la Tunisie en faveur d’une solution politique pour résoudre la crise en Libye, loin de toute ingérence étrangère.
Et de préciser « la Grèce est pour l’évacuation des forces se trouvant sur le sol libyen ».
Le ministre grec a, également, déclaré que l’entretien a permis d’échanger les points de vue au sujet de plusieurs questions, telles que l’appui que pourrait apporter la Grèce à la Tunisie dans le cadre de l’Union européenne, aussi bien dans la lutte contre le Coronavirus que dans la relance du développement économique.
Dendias a, par ailleurs, transmis au Chef de l’Etat l’invitation de la présidente de la Grèce, Ekateríni Sakellaropoúlou, à effectuer une visite officielle dans son pays.
A noter que dix entreprises grecques opèrent en Tunisie, employant 600 cadres et agents avec des investissements à hauteur de 60 millions de dinars.
D’autre part, le ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray s’est entretenu de son côté avec son homologue grec Nikos Dendias.
L’entrevue a été une occasion pour échanger les points de vue sur la situation dans la région, notamment la crise libyenne. Les deux parties ont mis l’accent sur les positions de la Tunisie et de la Grèce, toutes les deux favorables à une solution pacifique et consensuelle libyo-libyenne.
Ils ont également souligné l’attachement des deux pays à la légitimité internationale et aux résolutions onusiennes, et leur refus de toute ingérence étrangère.
Dans une déclaration accordée à la presse, le ministre des Affaires étrangères de la République Hellénique a affirmé partager la conviction que la solution à la crise libyenne exige une direction libyenne sans ingérence étrangère ni intervention militaire.
» La Tunisie est capable de jouer un rôle positif et constructif dans la règlement de la crise libyenne et dans la région de manière générale » a-t-il déclaré.
« L’ingérence de la Turquie en Libye est contraire à la solution onusienne et risque de porter préjudice à la stabilité de la région » a-t-il insisté.