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Le chef du gouvernement traite l’INLUCC avec dédain
Le proverbe dit : « Un seul mensonge découvert suffit pour créer le doute sur chaque vérité exprimée ». Pourtant, dans l’affaire éclaboussant le chef du gouvernement tunisien, il y aurait eu plusieurs mensonges et plus d’une exploitation de situation pour tirer des avantages d’une manière illicite. Bien sûr, en attendant les conclusions des enquêtes parlementaires et administratives ainsi que le traitement du dossier par la justice.
En attendant les résultats de ces enquêtes, Fakhfakh poursuit son arrogance en affirmant, lors d’une interview commandée et accordée au site de Nawat, que lui et son gouvernement vont rester à La Kasbah pour une durée de….quatre ans !!! « Il faut qu’on reste 4 ans au pouvoir », affirme-t-il avec trop d’autosuffisance comme si de rien n’était. Comme s’il était certain que les conclusions des enquêtes allaient le blanchir…
Sans répondre aux question posées par l’opinion publique, le chef du gouvernement est resté dans les généralités tout en affirmant avec plus d’arrogance que, justement, il n’est pas tenu d’être transparent avec l’opinion publique, sans toutefois expliquer pourquoi il n’a pas parlé du traitement de ses affaires avec l’Etat tout en parlant de l’INLUCC avec dédain puisqu’elle ne représente pas, officiellement, la justice, selon ses propres dires.
En ces mêmes moments, alors que l’affaire de conflit d’intérêts concerne, uniquement la personne de Fakhfakh, les membres du gouvernement, dont la porte-parole officielle Asma Shiri et Ghazi Chaouachi, estiment qu’on assiste « à une campagne de dénigrement visant l’actuel gouvernement ».
Ainsi, Elyès Fakhfakh semble compter sur le facteur temps et sur le soutien son équipe gouvernementale pour se tirer d’affaire et pour se maintenir à son poste tout en ayant l’air de dire qu’il s’agit d’une simple tempête dans un verre d’eau, surtout que les conclusions et autres avis de l’INLUCC n’ont aucune valeur, selon le chef du gouvernement qui semble considérer cette instance comme s’il s’agissait d’un simple corps de la société civile.
En tout état de cause, par la volonté de Mohamed Abbou, Monsieur Propre, M. Fakhfakh, la personnalité la plus propre, pourrait être blanchi et poursuivre sa mission à la tête du gouvernement comme si de rien n’était. Surtout qu’un éventuel processus judiciaire pourrait nécessiter des années avant d’aboutir. On pourra dire, alors : Circulez…Y a rien à voir !
Noureddine HLAOUI