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Fakhfakh osera-t-il faire face au super-ministre nahdhaoui dans l’affaire de Tunisair ?
La décision de Mohamed Anouar Maârouf, ministre d’Etat chargé du Transport et de la logistique d’effectuer un changement à la tête de la compagnie Tunisair pose, selon les spécialistes, un problème d’ordre, à la fois, constitutionnel et juridique.
Selon l’article 92 de la Constitution, le chef du gouvernement a, seul, le pouvoir de nommer et limoger les hauts fonctionnaires dans les postes civils.
Mais la décision dudit ministre de convoquer la tenue d’un conseil d’administration de la compagnie aérienne pour l’élection d’une personne bien déterminée, en l’occurrence Belgacem Tayaâ en tant que gestionnaire pour une durée déterminée en attendant la décision de nommer un nouveau PDG ne respecte aucunement les textes de lois et de la Constitution.
En effet, la procédure suivie jusque-là pour la nomination des PDG consiste dans la proposition de trois noms par le ministre et c’est au chef du gouvernement de prendre la décision. Mais cette fois, tout indique que le PDG de Tunisair a été bel et bien limogé et qu’un gestionnaire a été nommé en attendant la nomination d’un nouveau patron à la tête de Tunisair.
En tout état de cause, la décision du super-ministre controversé et impliqué dans une présumée affaire de mauvaise gestion de son parc automobile, fait soulever de nombreuses questions sur la possibilité de son application.
Mais encore faut-il attendre que M. Fakhfakh fasse connaître sa position en tant que chef du gouvernement pour être fixé sur l’issue de cette affaire. Et Fakhfakh osera-t-il s’opposer au super-ministre nahdhaoui qui se comporte comme « s’il gérait la ferme agricole privée… ».
N.H