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Dépôt d’un dossier auprès du Tribunal administratif
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Le dossier d’Ennahdha a été déposé avec signature de Rached Kheriji en date du 28 janvier alors qu’il se trouvait encore à l’étranger.
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Plusieurs barons d’Ennahdha sont de hauts cadres du réseau des prétendus oulémas musulmans présidé par Qardhaoui
« Tout le parcours pour la création du parti Ennahdha est entaché d’irrégularités et d’illégalité après janvier 2011 dans le sens où tous les documents présentés pour avoir l’autorisation d’exercer », a déclaré Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), lors d’une conférence de presse donnée, ce matin du mardi 7 juillet 2020
Abir Moussi a dressé un véritable réquisitoire, avec des dizaines de documents à l’appui, contre la légalité des procédures ayant conduit à l’octroi du visa au parti Ennahdha. Parmi les griefs évoqué par la présidente du PDL, on citera notamment :
-La signature de Rached Kheriji sur un des documents daté du 28 janvier 2011 alors qu’il ne se trouvait pas à Tunis à la date indiquée. Qui a alors signé la demande ?
-L’absence de tout document prouvant que Rached Kheriji, Hamadi Jebali et Ali Laârayedh ont bénéficié de la grâce nécessaire ou de l’amnistie générale suite à leur condamnation à la prison
-L’existence du référentiel religieux dans la constitution d’Ennahdha
-L’appartenance de hauts dirigeants d’Ennahdha au réseau des frères musulmans et à l’Union mondiale des Oulémas musulmans dirigé par Youssef Qardhaoui.
-L’appartenance de plusieurs membres influents des instances d’Ennahdha dont son Conseil de la Choura
-La proposition par Ennahdha de Mohamed Bouzghiba pour la Cour constitutionnelle alors qu’il est membre influent reconnue du réseau des frères musulmans à Tunis
Après avoir énuméré ces arguments et bien d’autre, Abir Moussi a affirmé qu’elle va déposer un dossier auprès du Tribunal administratif pour retirer le caractère de légalité au parti d’Ennahdha tout en accusant l’ancien éphémère ministre de l’Intérieur, ancien juge et actuel député au nom du parti Attayar, Farhat Rajhi d’être complice dans ces opérations.
En tout état de cause, Abir Moussi semble être entrée dans une action complexe et compliquée de longue haleine contre le parti islamiste d’Ennahdha et dont lissue s’annonce incertaine tant que ce parti tient les rênes du pouvoir.
Noureddine H.