- Le PV de l’accident, commis par la fille de l’ex-« super-ministre », le Nahdhaoui Anouar Maârouf, a été falsifié. Grave accusation !
- En révélant la disparition du dossier des tiroirs du Tribunal de 1ère Instance de Tunis, le chef de l’Etat met le ministère public à l’index
L’audience accordée, aujourd’hui mercredi 22 juillet 2020 au Palais de Carthage, par le président de la République Kaïs Saïed au ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi, a été marqué par un caractère, à la fois, gravissime et spectaculaire.
En effet, le chef de l’Etat n’a pas mâché ses mots dans le sens où il a été très franc, voir à la limite « brutal » dans le sens positif du terme, en revenant sur l’affaire de l’accident de la voiture administrative « Q-5 » accordée à l’ex-super ministre du Transport et de la Logistique, le Nahdhaoui Anouar Maârouf.
Le président de la République a révélé, pour la première fois des vérités que les autres départements concernés ont essayé, des mois durant, à cacher, à savoir, outre le ministère incriminé, le département des Domaines de l’Etat et celui de la Fonction publique et de la Bonne gouvernance détenu par le « super champion » de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou.
Il a, ainsi, affirmé que la voiture a été bousillée par une tierce personne, que le PV du constat, changé, donc falsifié, mais encore, chose gravissime, tout le dossier a disparu des tiroirs du Tribunal de première instance de Tunis. Ce qui constitue une accusation claire envers le ministère public, seul responsable en la matière.
Kaïs Saïed a ensuite, tenu Ghazi Chaouachi comme étant responsable des malversations constatées dans cette affaire en sa qualité de premier responsable des biens et des domaines de l’Etat.
Les observateurs estiment qu’au vu du ton hautement solennel, franc et direct affiché par le président de la République, l’affaire va être sérieusement instruite de nouveau par la Justice, que des mesures administratives vont être décidées et que des têtes vont tomber…
Bon à rappeler que la visite à la caserne des forces spéciales n’est pas la première du genre. Le chef de l’Etat s’y était rendu déjà un certain jeudi 19 décembre 2019.
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Noureddine HLAOUI
